«L’arrêt de la roue de l’économie et la crise engendrée par le Covid-19 a encore une fois souligné l’importance et l’urgence la restructuration du secteur informel qui devra désormais être érigée en priorité», a affirmé Ahmed Réda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), lors d’une visioconférence organisée samedi dernier par la Fondation Fkih Titouani et consacrée à l’examen des questions économiques et sociales actuelles. Selon M. Réda Chami, un intérêt particulier doit être accordé à ce secteur, vu sa forte contribution à l’économie nationale. «Dans certains secteurs, la contribution des activités informelles est plus importante que celle du formel, notamment le textile, le transport ou le bâtiment», a-t-il indiqué. Mais, au-delà de son apport économique, le secteur informel est «un grand employeur» et contribue à faire vivre pas moins de 15 millions de Marocains, si l’on tient compte du nombre d’individus pris en charge par les travailleurs informels ayant bénéficié de la subvention accordée par l’État et qui sont au nombre de 5,1 millions, a-t-il expliqué.
Ahmed Réda Chami : «La crise sanitaire actuelle souligne l’urgence de la restructuration du secteur informel»
La restructuration de l’informel revêt un caractère prioritaire compte tenu du nombre de travailleurs dans ce secteur et de son apport pour l’économie. Lors d’une visioconférence, organisée samedi dernier par la Fondation Lafkih Titouani, le président du Conseil économique, social et environnemental, Ahmed Réda Chami, a livré son analyse de la question tout en proposant une série de recommandations qui constituent autant de pistes de réflexion pour la réforme de ce secteur.
Yousra Amrani
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15 Juin 2020
À 16:02