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C’est une chanson qui dégage beaucoup de sensibilité, grâce à ses paroles profondes et chargées de messages, qui ont énormément plu au chanteur Abdelouahed Titouani. «L’idée de cette chanson est venue de Nouamane qui m’a proposé de participer à cette série de titres qu’il a composés pour la lutte contre la pandémie du coronavirus. Avant de m’engager dans ce projet, je lui ai demandé de m’envoyer le texte pour voir ce que j’allais chanter. Franchement, j’ai été séduit par les paroles du poète Moutawakkil, dont la signification et la profondeur met parfaitement en relief l’expérience, le savoir-vivre et la sagesse du marin, qui représente le père.
Ce père qui est aussi bien le père de la famille, le père de la Nation, dont nous devons suivre les instructions et les conseils. Ces paroles nous disent que nous sommes dans le même bateau où le capitaine est le maître à bord. C’est très significatif», indique Abdelouahed Titouani.
Le chanteur est parvenu à faire vivre le texte en en chantant les paroles du fond du cœur. «Le premier objectif de la chanson est de faire passer le message de ses paroles : c’est-à-dire que nous sommes dans un même bateau, avec le même destin qui est entre les mains de Dieu. Que nous sommes nés faibles, mais nous sommes devenus des tyrans… Et aujourd’hui, nous nous trouvons devant un examen… Mais les vagues de la miséricorde nous protègent… Cette épreuve ne restera qu’un souvenir… car Dieu est généreux et protecteur… Bref, cette poésie représente la sagesse d’un marin au temps du Corona», indique Abdelouahed Titouani.
«Ce qui est impressionnant est que cette chanson a été réalisée par des musiciens de plusieurs villes du Royaume, puis la chorale que je dirige, et ce chacun de chez lui, avec comme appareil le téléphone portable. Le tout fut exécuté et mixé par le virtuose Younes El Khazzane». Et d’ajouter que cette chanson est la moindre des choses pour un artiste, afin de contribuer à la sensibilisation de tout citoyen contre ce mal qui ravage le monde.
«Je saisis cette opportunité pour remercier tous ceux qui se trouvent dans les premiers lignes, notamment le corps médical dans toute sa diversité, la police, les forces militaires, les forces auxiliaires, les autorités locales, les gens qui veillent à la propreté et la stérilisation de nos villes, entre autres… tout en demandant à mes concitoyens de rester chez eux, sauf pour certains qui sont obligés de sortir, et ce pour protéger leurs familles, leurs proches et leur patrie», renchérit-il.
Parcours de l’artiste
Natif de Tétouan en 1944, Abdelouahed Tétouani a, dès son enfance, baigné dans une ambiance purement artistique et culturelle. Il a commencé ses premiers pas dans l’univers musical en fredonnant soit des morceaux de musique andalouse, soit du Tarab, qu’il avait l’habitude d’écouter chez lui, grâce aux soirées organisées par son père. Il s’est ainsi abreuvé aux sources des plus grands maîtres de ces musiques. Après sa formation musicale, il a commencé à gravir les échelons et à se distinguer grâce à sa voix forte et mélodieuse. Ce qui lui a valu le surnom de «Canari du Maghreb al Aqsa» et aussi de «Chanteur des Rois». En 1968, Abdelouahed Tétouani devient chanteur à l’Orchestre Royal, et ce sur ordre de Feu Sa Majesté le Roi Hassan II.
Durant son parcours, il a pu collaborer avec de grands compositeurs, comme Abdelkader Rachdi, Mohammed Ben Abdesslam, Larbi Kawkabi, Abdellah Isami, Lahbib Al Idrissi, Mohamed Sadki Mekouar, Abderrafik Changuiti, Chakib Assimi, Mohamed Belkhayat, Boubker Laalaj, Abed Zouitan, Tahar Raboli, Ahmed El Gharbaoui, Nouaman Lahlou et tant d’autres. Sans oublier les remarquables paroliers tels Ahmed Tayeb Laalej, Fathallah Lamghari, Ali Haddani, Mustapha Baghdad, Jamal Dine Benchakroun, Mohamed Chahramane, Omar Telbani, Fatima Naïmi, Omar Touzani, Driss Allam, Hamadi Tounsi, Saïd Moutaouakil. Abdelouahed Tétouani a aussi un répertoire de compositions à lui qu’il interprétait en personne ou des chansons réalisées pour d’autres artistes, notamment Souad Mohammed, Nadia Ayoub, Hayat El Idrissi, Fatima Mekdadi, Mohammed Ali, Nezha Chaabaoui, El Bachir Abdou, Aziza Malak, Rachida Talal et Amal Abdelkader.
