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Un album fusion qui rapproche deux univers musicaux : les rythmes gnaouis et le jazz nordique

Le joueur de guembri, oud et guitare, puis chanteur Majid Bekkas montre, encore une fois, ses qualités de grand artiste gnaoui, au sein du Magic Spirit Quartet, et ce à travers l’album qu’ils ont confectionnés ensemble et où la musique traditionnelle gnaouie et le jazz des pays du Nord (Suède-Danemark) font impression. Magic Spirit Quartet, sorti sous le Label ACT-Music, confirme davantage que la musique n’a pas de frontières.

Un album fusion qui rapproche deux univers musicaux : les rythmes gnaouis et le jazz nordique
Majid Bekkas.

Des rythmes gnaouis et des sonorités de jazz nordique dans une fusion réalisée par le Magic Spirit Quartet, formé du talentueux Majid Bekkas et les musiciens virtuoses Goran Kajfes (trompette et percussions), Jesper Nordenstrom (piano et orgue) et Stefan Pasborg (batterie, gongs et percussions). Un sublime métissage digne des grands jazzmen et du maître gnaoui Majid Bekkas, dont cette énième expérience montre la capacité de faire des rythmes gnaouis une musique universelle apte à être jouée avec tous les morceaux de jazz.  De la magie dans l’air, c’est ce qu’on ressent en écoutant cet Album, dont les morceaux sont joués avec le cœur et l’âme et une belle harmonie entre les quatre musiciens. Une complicité musicale incroyable, comme s’ils se connaissaient de longue date. Évidemment, la musique peut faire des miracles. Mais ce n’est pas la première fois que Majid Bekkas fait interagir la musique gnaouie avec d’autres genres. C’est l’histoire d’une belle collaboration qui ne manque pas de séduire les plus fins connaisseurs, à travers les profondes mélodies que tout un chacun transmet avec sensibilité et maestria. Une fusion qui se distingue aussi par la richesse d’un métissage musical sublime. Car elle donne un temps de liberté aux musiciens pour improviser et exprimer leurs sensations. Majid Bekkas précise, à ce propos, que pour avoir  une fusion magnifique, «il faut que les deux groupes soient ouverts et qu’ils aient la volonté de faire quelque chose. D’après mon expérience de plus 22 ans de fusion au festival Jazz au Chellah, ces rencontres avec la musique gnaouie donnent souvent de magnifiques surprises musicales où il y a un partage mutuel et un échange culturel de grande valeur. Ce qui m’a encouragé à travailler avec beaucoup d’artistes étrangers. Eux aussi trouvent une grande richesse dans notre musique traditionnelle,  en général, et en particulier la musique Gnaouie, Aïssaoua et Hmadcha, qui possèdent une rythmique très intéressante, pentatonique et ternaire, qui leur rappelle la rythmique du jazz, elle-aussi venant de l’Afrique».

Du talent dans le vent
Avec ses multiples fusions entre rythmes gnaouis et d’autres sonorités de jazz, Majid Bekkas ne cesse de surprendre et de fidéliser de plus en plus de fans à sa musique métissée dans un moule original. Des expériences qui enrichissent davantage sa carrière riche en d’exploits, notamment son travail de longue haleine au festival Jazz au Chellah. Ce créateur de «L’African Gnaoua Blues» est, évidemment, considéré comme l’ambassadeur de cette nouvelle forme d’expression musicale issue de la musique spirituelle de transe gnaouie, mélangée au jazz et au blues de source africaine. Avec un très brillant parcours dans les plus grands festivals de jazz, tels Montreux, Jazz à Vienne et Marciac, en compagnie de musiciens virtuoses de renommée mondiale, il fut nominé au «Django d’Or» en 2004 pour son Album «Mogador», puis en 2015, il reçoit le Prix de l’Académie Charles Cros à Marseille pour l’Album «Al Qantara». Sans oublier le «German Jazz Award» (2009) pour l’album Passport to Morocco avec Klaus Doldinger, ou encore le trophée «Al Farabi» (2010) octroyé par le Comité national de la musique (parrainé par le Conseil international de la musique, partenaire officiel de l’Unesco) pour sa contribution à la sauvegarde de la musique antique. 

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