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Alerte sur le risque pays en Afrique

Alerte sur le risque pays  en Afrique
Les pays africains, en particulier les plus grandes économies du continent, continueront d’afficher en 2020 un ralentissement prolongé de la croissance.

La valse des chiffres sur des prévisions de croissance mondiale et régionale se poursuit. Les derniers en date sont d’Euler Hermes. Ce dernier est - de loin- moins optimiste que l’Organisation des Nations unies (ONU) pour les perspectives africaines. Pour l’assureur-crédit, l’Afrique afficherait un ralentissement à 1,8% cette année, après 1,9% en 2019 et 2,7 un an plutôt. Rappelons que dans son dernier rapport sur les perspectives de l’économie mondiale, l’ONU estime à 3,2% la croissance africaine en 2020, après 2,9% l’année dernière. «Les pays africains, en particulier les plus grandes économies du continent, continueront d’afficher en 2020 un ralentissement prolongé de la croissance», soulignent les économistes d’Euler Hermes. Selon eux, il est fort probable que le risque pays se détériore à l’échelle du continent cette année. Outre la conjoncture nationale et régionale, les pays d’Afrique subissent également les contraintes et les difficultés observées sur le plan mondial. «Cette année encore, le risque politique demeurera fort à l’échelle internationale. Même si le Brexit semble en passe d’être résolu, les élections américaines se profilent et leur issue reste incertaine. De même, les tensions commerciales ne devraient pas s’amoindrir, et pèseront encore sur les échanges internationaux. Enfin, de nombreux foyers de tensions sociales perdurent en Amérique latine, au Moyen-Orient et même en Europe», analyse Alexis Garatti, directeur de la recherche économique d’Euler Hermes. Ce dernier confirme ainsi les inquiétudes du Forum économique mondial concernant la montée des risques globaux dans le monde : «The Global Risks Report 2020».
Selon Euler Hermes, 2020 sera à nouveau synonyme de ralentissement pour l’économie mondiale, qui devrait rester bloquée sous la barre des +3% pour la 2e année consécutive (+2,4%). Une légère accélération est attendue en 2021 (+2,8%), mais elle sera toutefois insuffisante pour revenir au niveau de 2016 (supérieur à +3%). 

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