La réaction picturale de Benyoussef a été très saluée par ses amis et proches, notamment l’artiste-peintre Azdine Hachimi Idrissi qui n’a pas manqué d’agrémenter ses félicitations par des phrases aussi explicatives que poétiques. «C’est une œuvre forte de l’artiste-plasticien Mohammed Amine Benyoussef. Elle exprime ce bouleversement déchirant de toutes nos certitudes… et de notre confort illusoire. L’inquiétude est là, sourde et lancinante… ! Mais puisque c’est une œuvre d’art, elle porte en elle-même… au-delà de son contenu… une espérance. L’art est toujours source d’espoir».
Clin d’œil à la créativité de l’artiste
Rappelons que cet artiste-plasticien, lauréat de l’École des beaux-arts de Casablanca (1991), crée, également, dans le champ numérique en tant que vidéo-graphiste. Amine Benyoussef a, à son actif, de nombreuses expositions, fruit d’une riche expérience et de fructueuses recherches plastiques. Sa thématique sur la peinture florale, qu’il a souvent abordée, a été très appréciée dans l’univers plastique. Toutefois, l’artiste a toujours dévié vers d’autres mouvements de peinture. Il a, ainsi, signé la fin de l’année 2019 par une série de 43 tableaux avec un travail qu’il a bien réfléchi et étudié avant de le livrer aux passionnés des arts plastiques. «Ma recherche dans ce style a commencé en 2015 où j’avais fait une peinture intitulée “Pour un peu de bonheur”, alors que j’étais dans une période de maladie un peu difficile. Ce qui m’a poussé à réaliser ce tableau accompagné d’un poème où je me posais des questions sur la vie et la mort, c’est-à-dire, être ou ne plus être», raconte Mohammed Amine Benyoussef. C’était pour lui le déclic d’une nouvelle étape plastique constituant une évolution dans ce travail qui a commencé à voir le jour dans son atelier fin 2016. «Le début de l’année 2017 a marqué ma première exhibition dans cette recherche, mais seulement avec deux tableaux, à l’occasion d’une exposition collective à Bab Rouah qui a rassemblé 10 artistes marocains et 10 Polonais. Car j’ai voulu garder la surprise pour une prestation individuelle, fruit de 3 ans de travail», précise l’artiste Benyoussef. Mais cette recherche n’était pas nouvelle chez Benyoussef. Car déjà en 1990, alors qu’il était encore élève à l’École des beaux-arts, il avait réalisé sa première peinture néo-cubiste. Aujourd’hui, il le fusionne aux nouvelles techniques, notamment les pigments et textures actuels, afin d’obtenir des effets remarquables. C’est ce qu’un professionnel peut noter sur sa récente œuvre, évoquant le coronavirus, nourrie de sa riche expérience des nuances et des tons qu’il a capitalisée durant sa carrière.