Amine Harit, comme d’autres jeunes joueurs talentueux qui composent l’ossature de l’équipe nationale, symbolise l’avenir des Lions de l’Atlas. Pétri du talent, l’ancien nantais n’a pas non plus la langue dans sa poche. Le joueur de Schalke 04, rappelé par Vahid pour les matchs du mois de mars, avant que ceux-ci ne soient annulés à cause de la pandémie du Covid-19, a préféré l’escalade. Lors d’un entretien accordé à «Onze Mondial», il a jeté un pavé dans la mare en déclarant d’abord qu’il a parfois le sentiment de se faire berner en optant pour le Maroc : «Au moment où j’ai choisi le Maroc, j’étais en équipe de France Espoirs. J’étais surclassé et titulaire. Je pense que si j’avais continué sur ma lancée, j’aurais pu un jour prétendre à l’équipe de France A. J’ai fait un vrai choix du cœur. On ne va pas se mentir : il y a un écart entre les équipes de France et du Maroc de football. Mais j’ai fait un choix de cœur, un choix d’amour. Quand cet amour, tu ne l’as pas en retour, tu te dis parfois : “Je me suis fait berner”. C’est comme ça que je le prends. Surtout quand j’explose tout en Bundesliga pendant trois mois et que je ne suis pas sélectionné, sans raison valable».
Amine Harit a parfois le sentiment de «se faire berner»
L’international marocain Amine Harit n’a toujours pas digéré sa non-convocation par Vahid Halilhodzic pour les deux matchs comptant pour les éliminatoires de la CAN 2021 contre la Mauritanie et le Burundi en novembre 2019. Interrogé par «Onze Mondial», le milieu offensif assure qu’il a parfois le sentiment de se faire berner en optant pour le Maroc. «Mais j’ai fait un choix de cœur, un choix d’amour. Quand cet amour, tu ne l’as pas en retour, tu te dis parfois : «Je me suis fait berner». Cette sortie médiatique dans laquelle il envoie quelques piques au sélectionneur national Vahid Halilhodzic fera sûrement jaser.
Abderrahmane Ichi
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27 Avril 2020
À 21:46
