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Amine Harit a parfois le sentiment de «se faire berner»

L’international marocain Amine Harit n’a toujours pas digéré sa non-convocation par Vahid Halilhodzic pour les deux matchs comptant pour les éliminatoires de la CAN 2021 contre la Mauritanie et le Burundi en novembre 2019. Interrogé par «Onze Mondial», le milieu offensif assure qu’il a parfois le sentiment de se faire berner en optant pour le Maroc. «Mais j’ai fait un choix de cœur, un choix d’amour. Quand cet amour, tu ne l’as pas en retour, tu te dis parfois : «Je me suis fait berner». Cette sortie médiatique dans laquelle il envoie quelques piques au sélectionneur national Vahid Halilhodzic fera sûrement jaser.

Amine Harit a parfois le sentiment  de «se faire berner»

Amine Harit, comme d’autres jeunes joueurs talentueux qui composent l’ossature de l’équipe nationale, symbolise l’avenir des Lions de l’Atlas. Pétri du talent, l’ancien nantais n’a pas non plus la langue dans sa poche. Le joueur de Schalke 04, rappelé par Vahid pour les matchs du mois de mars, avant que ceux-ci ne soient annulés à cause de la pandémie du Covid-19, a préféré l’escalade. Lors d’un entretien accordé à «Onze Mondial», il a jeté un pavé dans la mare en déclarant d’abord qu’il a parfois le sentiment de se faire berner en optant pour le Maroc : «Au moment où j’ai choisi le Maroc, j’étais en équipe de France Espoirs. J’étais surclassé et titulaire. Je pense que si j’avais continué sur ma lancée, j’aurais pu un jour prétendre à l’équipe de France A. J’ai fait un vrai choix du cœur. On ne va pas se mentir : il y a un écart entre les équipes de France et du Maroc de football. Mais j’ai fait un choix de cœur, un choix d’amour. Quand cet amour, tu ne l’as pas en retour, tu te dis parfois : “Je me suis fait berner”. C’est comme ça que je le prends. Surtout quand j’explose tout en Bundesliga pendant trois mois et que je ne suis pas sélectionné, sans raison valable».
En tenant ce discours, le joueur exprime le fait qu’il n’est pas reconnu à sa juste valeur. Mais est-ce de cette façon qu’on règle les problèmes internes de la sélection ? La méthode de Harit consistant à appeler directement Vahid pour lui demander des explications sur sa non-convoocation témoigne de son amateurisme, à moins qu’il n’ait été poussé par une tierce partie. On imagine mal le joueur procéder de la sorte, s’il avait opté pour les Bleus, appelant Deschamps pour lui demander des explications.
 «C’est moi qui ai fait la démarche d’appeler le sélectionneur pour lui demander pourquoi je n’ai pas été sélectionné, alors que je n’avais rien fait de mal... Et là, il me dit : “Tu n’as pas été bon lors des rassemblements”. Pas de souci. Cite-moi un joueur qui a fait un bon match sur les rassemblements où on était ensemble... Je ne demande pas à ce qu’il vienne me lécher les pieds pour aller en sélection, loin de là. Mais je veux avoir une discussion qui me permettrait de comprendre et d’avancer. Je veux un échange constructif pour qu’on aille tous dans le même sens. Parce que je suis jeune, j’ai 22 ans. C’est nous l’avenir de la sélection. C’est moi, c’est Hakim (Ziyech), c’est Achraf (Hakimi). C’est nous le futur. Et s’il y a dès maintenant des problèmes avec nous, personne n’est gagnant dans l’histoire».
Du Harit tout craché, qui a tendance à oublier que la sélection d’un joueur ne dépend pas seulement des ses performances en club, mais d’autres paramètres (comportement, nature de l’adversaire, choix tactique…). Le milieu offensif très orgueilleux va jusqu’à dire : «Si mes performances ne lui conviennent pas, je ne peux rien y faire». Voilà, le joueur a dit sur qu’il avait sur le cœur. Mais il n’est pas sûr que Vahid, intransigeant sur la discipline, apprécie cette sortie médiatique. 

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