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AMO : 10,1 millions de bénéficiaires en 2018

La 22e session du conseil d’administration de l’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) relatif à l’Assurance maladie obligatoire a été consacrée à la présentation du bilan des réalisations de l’AMO ainsi qu’à la nouvelle stratégie de l’Agence.

AMO : 10,1 millions de bénéficiaires en 2018

L’Agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) a tenu récemment la 22e session de son conseil d’administration relatif à l’Assurance maladie obligatoire (AMO). Cette rencontre a été l’occasion de rappeler l’engagement du Royaume à atteindre la Couverture santé universelle.
S’exprimant à l’ouverture de cette séance, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et président du conseil, a appelé à la nécessité d’enclencher une nouvelle dynamique en matière de sécurité sociale, particulièrement dans le domaine de la Couverture santé. Le but étant de veiller à ce que la totalité de la population ait accès aux services de santé dont elle a besoin et à ce que ces services soit accessibles et de qualité suffisante pour être efficaces. «Le président du conseil s’est félicité du lancement de la nouvelle stratégie de l’Agence 2020-2024, qui s’inscrit dans le sillage des Hautes Orientations Royales appelant à garantir l’accès équitable aux soins de santé et l’engagement gouvernemental d’atteindre 90% de taux de couverture d’ici 2025, ainsi que les responsabilités de l’Agence en matière de régulation, de développement de mécanismes de suivi et de vigilance, d’appui technique et de mise en place de moyens fluides, simplifiés et sécurisés d’échange et de coordination avec les parties prenantes», indique le ministère de la Santé dans un communiqué. Et d’ajouter que «le président du conseil a insisté sur l’importance de renforcer le dispositif de régulation et veiller à son application et son évaluation, afin d’assurer la pérennité des régimes, à travers notamment le renforcement du processus de renouvellement des conventions nationales, l’élaboration et la diffusion des protocoles thérapeutiques, la promotion du médicament générique, l’élargissement de la liste des médicaments remboursables, la mise en place d’un suivi médical coordonné…»
De son côté, Khalid Lahlou, directeur général de l’ANAM, a présenté la nouvelle stratégie de l’Agence. Il a également exposé devant les membres du conseil les chiffres phares du rapport annuel global de l’AMO au titre de l’exercice 2018 qui fait état d’une population couverte de l’ordre de 10,1 millions de bénéficiaires. «À fin 2018, les ressources de l’AMO ont été estimées à 12,37 milliards de dirhams de cotisations et contributions et les dépenses de l’AMO à 8,9 milliards de dirhams, dont 31,5% sont destinées aux médicaments. Il est à souligner que 3,2% de la population couverte sont atteints d’affections de longue durée (ALD) et consomment 51,5% des dépenses.
À fin 2018, les deux régimes ont enregistré un excédent d’exploitation cumulé qui a atteint 36,07 milliards de dirhams, soit 29,05 milliards de dirhams à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) contre 7,02 milliards de dirhams à la Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS). L’évolution annuelle moyenne de la population couverte par l’AMO est de 4,6% pour la période 2013-2018. Durant la même période, les recettes de l’AMO ont enregistré une augmentation annuelle moyenne de 7,5% contre 10,5% pour les dépenses de l’AMO», a expliqué Lahlou. «Cependant, le restant à charge supporté par les assurés l’AMO, n’a cessé d’augmenter pour atteindre 34.5% pour les deux régimes à fin 2018, il a ainsi, augmenté de deux points depuis 2013.
À noter que ce taux peut atteindre les 45% pour certaines ALD. Ce reste à charge élevé s’explique principalement par l’évolution technologique, la cherté des médicaments innovants ainsi qu’au non-respect d’une tarification nationale de référence non révisée depuis 2006 par les prestataires de soins et le recours à des prestations non remboursables par l’assurance maladie», a-t-il poursuivi.
En outre, les membres du conseil ont procédé à l’examen du projet de budget triennal de l’ANAM 2020-2022 et du plan d’action de l’Agence ainsi que de son budget pour l’année 2020. Plusieurs projets structurants sont ainsi programmés par l’ANAM durant 2020. Il s’agit notamment de la mise en place d’outils de maitrise médicalisée des dépenses, du parachèvement des travaux relatifs au renouvellement et à la mise en œuvre de nouvelles conventions nationales entre les Organismes gestionnaires, d’une part, et les centres hospitalo-universitaires, les hôpitaux relevant de l’État, les biologistes privés, les dentistes privés et les pharmaciens d’officines, d’autre part.

L’année 2020 sera consacrée également et plus particulièrement à l’élaboration d’un Schéma directeur du système d’information de l’ANAM ainsi qu’à l’élaboration et la mise en œuvre d’un plan d’action du parcours coordonné de soins intégrant la prévention. 
Les membres du conseil d’administration se sont penchés également sur la problématique du statut fiscal de l’ANAM en réitérant leur souhait unanime qu’une disposition légale soit adoptée dans le cadre de la loi de Finances 2021 pour l’intégration de l’ANAM dans la liste des établissements exonérés de l’impôt sur les sociétés et de la Taxe sur la valeur ajoutée, et d’accorder un dégrèvement d’office des arriérés enregistrés au titre des exercices de 2016 à 2019 au profit de l’ANAM qui n’exerce aucune activité passible d’imposition et dont les ressources proviennent exclusivement d’un prélèvement ne dépassant pas 0,6% sur les cotisations des assurés de l’AMO qui lui est versé par la CNOPS et la CNSS. 

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