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Des atouts «indéniables» érigent le Maroc en hub industriel «agile et unique» aux portes de l’Europe

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Des atouts «indéniables» érigent désormais le Maroc en hub industriel «agile et unique» aux portes de l’Europe, ont souligné les participants à une conférence virtuelle organisée, mardi, à l’initiative de LPA-CGR avocats, l’un des premiers cabinets français d’Affaires par la taille, également présent au Maroc. Représentant notamment des secteurs industriels clé de l’économie nationale, les participants à ce webinaire sont revenus sur les efforts fournis et la politique visionnaire mise en place par les autorités publiques marocaines sous l’impulsion de S.M. le Roi Mohammed VI, permettant au Maroc de se positionner en tant que plateforme industrielle «très attractive» pour les grands investisseurs mondiaux.
Ouvrant cette rencontre, Romain Berthon, avocat-associé chez LPA-CGR, est revenu en détail sur le cadre juridique «libéral et attractif» du Royaume, soulignant qu’à la faveur de ce cadre juridique, le Maroc s’est converti en un «terreau très fertile» pour les investissements. Le Maroc dispose d’un arsenal juridique important qui protège les investissements dans tous les domaines, la propriété privée, intellectuelle et industrielle, couplé à des régimes spécifiques favorables aux investissements accompagnés de mesures incitatives, a-t-il dit. S’ajoute à cela le statut avancé dont jouit le Royaume auprès de l’Union européenne, les différents accords de libre-échange signés par le Maroc, sa proximité de l’Europe et sa position stratégique de carrefour entre l’Europe et l’Afrique avec un marché de plus de 1 milliard de consommateurs, a-t-il indiqué. Ali Seddiki, directeur général de l’Industrie au ministère de l’Industrie, du commerce, de l’investissement et de l’économie numérique, s’est attardé, pour sa part, sur la stratégie nationale industrielle du Maroc, à travers l’accompagnement de l’investissement structurant industriel, l’animation des écosystèmes industriels performants et la création de 50 écosystèmes dans 14 secteurs industriels. Cette politique a permis la création de plus de 500.000 emplois dans l’industrie sur la période 2014-20219, a-t-il expliqué lors de cette conférence virtuelle modérée par Lina Fassi-Fihri, avocate au cabinet LPA-CGR. Il a en outre relevé que la place qu’occupe aujourd’hui le Royaume en tant que plateforme industrielle et économique importante s’explique notamment par la stabilité politique, qui donne de la pérennité à l’action politique, la stabilité macro-économique, qui est une garantie de visibilité pour les investisseurs, les infrastructures importantes ainsi que le volontarisme politique avec une qualité de relation entre le public et le privé remarquable.  M. Seddiki a par ailleurs estimé que si l’ère Post-Covid-19 est un défi, elle constitue également une opportunité pour le Royaume, rappelant que la stratégie marocaine repose sur trois axes principaux, à savoir la poursuite et l’accélération du développement de la compétitivité, la valorisation de la décarbonisation de l’industrie nationale et la co-construction de nouveaux écosystèmes avec les partenaires industriels du Royaume.
De son côté, Myriam Lahlou-Filali, directrice générale de Pharma 5, société spécialisée dans les médicaments génériques, a présenté le retour d’expérience du secteur pharmaceutique marocain, soulignant qu’il s’agit d’une industrie «établie et performante» jouissant de plus de 60 ans d’expérience, qui occupe la deuxième place en Afrique de par sa taille. Cette industrie représente, selon elle, un outil industriel très diversifié à la pointe de la technologie qui a été à la hauteur de sa responsabilité lors de la crise du Covid-19. Devenu une référence régionale en raison de sa conformité aux standards internationaux les plus stricts, sa compétitivité et un savoir maîtrisé, le secteur pharmaceutique marocain est présent dans plus de 40 pays avec une implantation d’usines en Afrique et au Moyen-Orient, a-t-elle rappelé, insistant sur la nécessité d’un co-investissement et d’un co-développement Nord-Sud en vue du renforcement de la sécurité sanitaire et de l’indépendance thérapeutique de la zone.
Le secteur de l’automobile était représenté par Hicham Hannioui, directeur des ressources humaines à Leoni Maroc, filiale du groupe allemand Leoni, l’un des plus grands employeurs au Maroc, qui a souligné que la formation se trouve au cœur de la stratégie du groupe, à travers la création de quatre centres de formation en partenariat avec le ministère de l’Industrie dans le cadre de la Leoni Academy. Dans le sillage du Covid-19, un focus particulier a été mis sur la stratégie et les standards de production, avec l’implication des partenaires sociaux dans l’ensemble des discussions et des chantiers de travail. La stratégie du fabricant de câblage pour les voitures, qui a été fortement impacté par la crise sanitaire du nouveau coronavirus avec la fermeture de 10 sites de production pendant plus de deux mois, a été orientée vers la création d’une organisation agile à travers le changement de son paradigme hiérarchique axé sur la communication.
À son tour, Ilham Khalil, directrice de Tanger Free Zone, a fait savoir que la plateforme Tanger-Med a été classée première plateforme industrielle en Afrique, grâce à la synergie créée entre la partie portuaire, logistique et industrielle. Cette plateforme abrite près de 1.000 entreprises avec la création de près de 80.000 emplois dans la partie industrielle, a-t-elle expliqué, faisant savoir que le projet intégré vise à répondre à l’ensemble des prérogatives du partenariat public-privé pour instaurer des activités à forte valeur ajoutée. 

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