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«Nous avons l’ambition de contribuer au développement économique et social du Maroc à travers la valeur ajoutée de nos services»

Vingt ans de mobilité urbaine et citoyenne, plus de 2.000 bus en service, 300 millions d’usagers par an, déploiement dans 6 villes du Royaume, une équipe de plus de 8.500 professionnels… Alsa s’assigne pour mission d’offrir au citoyen un service de transport sécurisé, confortable et répondant à ses besoins en termes de trajet, durée du voyage et fréquence. Tout ceci avec des tarifs abordables. Après un démarrage réussi à Marrakech, en 1999, le leader du transport urbain s’est installé dans 5 autres villes avec l’ambition de contribuer au développement économique et social du Maroc. Le point avec Alberto Pérez, directeur général Alsa Maroc.

«Nous avons l’ambition de contribuer au développement économique et social du Maroc  à travers la valeur ajoutée de nos services»

Le Matin : Vingt ans d’existence au Maroc depuis votre première implantation à Marrakech. Quelles sont les principaux points à retenir en guise de bilan ?
Alberto Pérez : Nous sommes très contents de notre évolution au Maroc depuis 1999 et nous considérons que le Maroc offre un grand potentiel pour un groupe comme le nôtre. Nous offrons des services de transport réalisés par des Marocains et pour les Marocains. Nous avons investi 2,2 milliards de dirhams, créé 7.000 emplois direct et nous transportons chaque année 300 millions d’usagers. Je pense que quand une société crée de la valeur pour ses clients, ses employés et pour ses actionnaires, et toujours avec une perspective de long terme, les projets réussissent toujours. C’est la formule de notre succès.

Vous êtes présents actuellement dans six villes marocaines. Avez-vous des ambitions pour une implantation dans d’autres régions du Royaume ?
Nous avons l’ambition de contribuer au développement économique et social du Maroc à travers la valeur ajoutée de nos services. Si nous trouvons des opportunités dans le domaine du transport urbain ou d’autres, où notre expertise peut faire la différence, bien sûr on sera disposé à analyser de nouvelles opportunités. Par contre, après 10 ans de crise de transport, en 2019 nous avons démarré le service de transport urbain à Rabat et Casablanca avec seulement 45 jours de décalage entre les deux, et je peux vous assurer que nous sommes conscients du défi et la responsabilité que ça représente pour nous. Le Maroc nous a fait confiance au moment de nous donner cette responsabilité, et nous sommes concentrés à 100% sur la remise à niveau du service de transport des deux villes. Nous n’allons pas trahir cette confiance en dispersant nos ressources, équipes et efforts dans d’autres projets avant de réussir notre mission à Rabat et Casablanca.

Bientôt une année depuis la signature du contrat de gestion déléguée de transport collectif urbain à Casablanca. Où en êtes-vous dans votre processus d’implémentation ?
La transition du modèle de transport de Casablanca avait une complexité énorme et il fallait le faire dans un temps record, et on a pu réussir dans cette première phase grâce à la coopération étroite avec l’autorité locale et l’ECI. Le plan est bien défini et nous avançons conformément au plan. Pendant la première année d’opération, notre objectif était la stabilisation d’un service qui était en chute libre et je vois comment les Casablancais commencent à sentir la différence. Mais nous sommes encore très loin des objectifs. En 2021, le système de transport urbain de Casablanca va expérimenter un grand changement. Nouveaux bus à haute qualité, nouveau réseau de transport pour améliorer l’accessibilité de tous les quartiers, interopérabilité avec le tramway, nouvelles technologies, etc.

Où en êtes-vous dans le projet d’interopérabilité bus/tram que vous avez lancé à Rabat, et comptez-vous le déployer également à Casablanca ?
Tout d’abord, il faut savoir que Alsa ne décide pas de la stratégie de transport de la ville de Casablanca. C’est l’Autorité délégante, l’ECI, qui établit les priorités, définit les objectifs et déploie les ressources pour la concrétisation du projet. Alsa n’est que l’exécutant de la mission qui nous a été confiée à travers le contrat de gestion déléguée, quoique nous mettions à la disposition du Délégant notre expertise pour l’aider à définir cette stratégie. En ce qui concerne l’interopérabilité entre le bus et le tramway, elle est prévue dans notre contrat et elle sera opérationnelle une fois que le nouveau système de billettique sera opérationnel.

Vous êtes appelé à coordonner avec les autorités locales pour servir au mieux les communautés. Comment cela se passe-t-il ?
Nous sommes fiers de pouvoir avoir de relations très solides avec les autorités dans les différentes villes où nous opérons. Des relations de confiance, d’engagements, transparents et responsables entre l’Autorité et le délégataire sont essentielles pour pouvoir transformer la mobilité des villes.

Vous avez eu à gérer des incidents de vandalisme dans certains de vos bus. Avez-vous une stratégie dans le sens d’une sensibilisation des citoyens ? Travaillez-vous avec les associations locales sur ce volet ?
Le phénomène du vandalisme est un problème au niveau national qui demande, à mon avis, une sensibilisation de la population pour faire comprendre aux gens que le transport public est un bien commun et que quand ils cassent la vitre d’un bus, ils vont empêcher que d’autres personnes puissent aller au travail ou à l’université le lendemain. Nous sommes en train de travailler avec des associations des quartiers pour pouvoir approcher surtout la population la plus jeune pour entamer un débat sur l’importance et le rôle du transport économique et sociale d’une ville. C’est un travail de longue haleine, car il y a des problèmes structurels qui ne peuvent être résolus aussi vite qu’on l’aimerait. 

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