Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina, appelle les investisseurs britanniques à contribuer au dynamisme de la Zone de libre-échange continentale africaine. Pour Adesina, qui intervenait, le 21 janvier à Londres, lors du Sommet sur les investissements Royaume-Uni-Afrique, les deux parties pourraient devenir des partenaires commerciaux de premier plan. «Mais la réalité est autre : les échanges commerciaux entre les deux régions sont en recul. En 2012, ils ont culminé à 49 milliards de dollars, avant d’amorcer une baisse, ne représentant plus que 30,6 milliards en 2018», fait-il remarquer.
Le repli de ces échanges commerciaux et des investissements en Afrique intervient alors que des prévisions évaluent à 5.600 milliards de dollars les dépenses de consommation et les investissements des entreprises d’ici à 2020, et à 1.000 milliards de dollars la valeur du marché de l’alimentation et de l’agriculture d’ici à 2030 dans le continent.
Pour le patron de la Banque panafricaine, le continent est à l’aube d’une transformation économique sans précédent, et le Royaume-Uni doit s’engager dans un «partenariat pour le changement». Adesina a souligné, par ailleurs, que les perspectives d’investissement en Afrique parlent d’elles-mêmes. «Les activités commerciales dans le cadre de l’accord de libre-échange sur le continent africain débuteront en juillet prochain : il s’agit d’un marché de plus de 1,3 milliard de personnes et un produit intérieur brut de 2.500 milliards de dollars, soit la plus grande zone de libre-échange au monde depuis la création de l’Organisation mondiale du
commerce», fait-il valoir.
La BAD «vend» l’Afrique au Royaume-Uni
Saïd Naoumi
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22 Janvier 2020
À 17:35