Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

La Banque mondiale loue les progrès du Maroc

La Banque mondiale salue le Maroc pour les progrès «remarquables» enregistrés dans le développement de son capital humain. Il est, en effet, cité en exemple aussi bien en comparaison avec les pays de la région MENA qu’au niveau mondial dans le dernier rapport consacré à l’indice du capital humain qui couvre 174 pays.

La Banque mondiale loue les progrès du Maroc
Le Maroc a amélioré son score de 0.47 en 2010 à 0.49 en 2018 puis à 0.50 en 2020.

Le Maroc s’illustre dans l’indice du capital humain de la Banque mondiale. Le Royaume fait, en effet, partie des pays qui ont amélioré leurs performances au cours de la dernière décennie, selon le dernier rapport consacré à cet indice publié par l’institution de Bretton Woods. Le Maroc est, à plusieurs reprises, cité en exemple aussi bien en comparaison avec les pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) qu’au niveau mondial. «Certains pays – Émirats arabes unis, Maroc, Oman par exemple – ont amélioré leurs performances depuis dix ans, contrairement à d’autres où l’indice n’a pas évolué, comme la Jordanie, le Koweït ou la Tunisie », indique la Banque mondiale (BM). Le Maroc a, ainsi, amélioré son score de 0.47 en 2010 à 0.49 en 2018 puis à 0.50 en 2020.
À noter que l’indice du capital humain se situe entre 0 et 1. L’indice est mesuré en termes de productivité de la prochaine génération de travailleurs par rapport à l’indice de référence de l’éducation complète et de la pleine santé. Une économie dans laquelle un enfant né aujourd’hui peut espérer obtenir une éducation complète et une santé complète obtiendra une valeur de 1 sur l’indice, expliquent les auteurs du rapport.
Le Maroc a performé notamment dans les sous-indices relatifs à la probabilité de survie jusqu’à 5 ans (0.98), au taux de survie des adultes (0.93) et à la proportion d’enfants de moins de 5 ans non rabougris (0.85). Pour les autres composantes du Human Capital Index (HCI) 2020, le rapport de la BM montre qu’au Maroc, un enfant dispose de 10,4 années scolaires attendues et de 6,3 années d’école adaptées à l’apprentissage.
Le rapport, qui couvre 174 pays, a consacré une section à la présentation des expériences de 4 pays, dont le Maroc (en plus de Singapour, des Philippines et du Ghana) qui ont, note-t-il, «apporté des améliorations notables à leurs principaux indicateurs de capital humain au cours de la dernière décennie». Les études de cas illustrent comment les politiques, programmes et processus adoptés par les gouvernements de ces pays ont amélioré les résultats en matière de capital humain, explique-t-il. Ainsi, pour le Maroc, le rapport relève que «l’engagement du pays en faveur du développement du capital humain a conduit à des progrès remarquables en matière de santé de ses citoyens». Le Maroc, ajoute-t-il,  a fourni des efforts pour lutter contre la mortalité infantile et maternelle tout en contrôlant les taux de fécondité grâce à des programmes de planification familiale intensifs et durables. Une politique de vaccination diligente a fait que 91% des enfants marocains sont désormais entièrement vaccinés.
Globalement, relève la BM, les pays de la région MENA obtiennent de moins bons résultats sur le plan du capital humain que les pays d’autres régions. Elle souligne qu’un enfant né aujourd’hui n’atteindra à l’âge adulte que 57% des capacités productives qu’il aurait pu accumuler en ayant bénéficié d’une éducation complète et d’une parfaite santé. 
Pire, déplore le rapport, l’utilisation du capital humain existant reste problématique dans la région MENA, les pays ne parvenant pas à traduire les compétences et le potentiel productif de pans entiers de leur population en croissance économique. La valeur moyenne du HCI pour la région MENA baisse de plus d’un tiers (de 0,57 à 0,32) lorsque l’indice prend en compte la part de la population d’âge actif effectivement employée. À cause du faible taux de participation des femmes à la population active, en particulier parmi les diplômées de l’enseignement supérieur, les pays MENA affichent le plus grand écart de taux d’utilisation hommes/femmes. Le fort taux de chômage des jeunes explique la sous-utilisation du capital humain et les tensions sociales en de nombreux points de la région, selon le rapport.
Par ailleurs, la BM note que l’indice 2020, qui s’appuie sur les données disponibles en mars 2020, juste avant la survenue de la pandémie de coronavirus (Covid-19), «établit une référence pour suivre l’évolution du capital humain et apporte des éléments concrets en appui à la définition de politiques de protection des populations et d’investissement dans leur avenir, pendant la pandémie et au-delà». 

Lisez nos e-Papers