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La Banque mondiale soutient la riposte du Maroc à la Covid-19

La Banque mondiale vient d’approuver un financement de 400 millions de dollars en faveur du Maroc. Des fonds destinés à soutenir la réforme de la protection sociale du pays face à la Covid-19, essentiellement au profit des populations vulnérables. Ils couvrent notamment les aides et les transferts monétaires, tout en appuyant l’amélioration de la gouvernance, des infrastructures numériques et de la cohérence des différents programmes sociaux.

La Banque mondiale soutient la riposte  du Maroc à la Covid-19
Le programme vise à atténuer l’impact de la crise sur de vastes pans de la population tout en accompagnant les efforts du pays pour bâtir un système de protection sociale solide.

Nouveau financement de la Banque mondiale pour le Maroc. Approuvé le 3 décembre, il porte sur 400 millions de dollars destinés à soutenir le système de protection sociale du pays dans le cadre du vaste programme de réformes engagé par les autorités en vue d’étendre les filets sociaux. À travers cette manne financière, l’institution de Bretton Woods finance, plus précisément, «Le Projet de réponse d’urgence de la protection sociale face à la Covid-19», qui accompagne la riposte du Maroc à la pandémie ainsi que ses plans pour bâtir un vaste système de protection sociale efficace et vital pour les populations vulnérables. «Le Maroc, qui a réagi de manière rapide et décisive pour aider les plus vulnérables face à la pandémie de la Covid-19, accélère désormais ses réformes pour renforcer son système de protection sociale – une initiative que la Banque mondiale est fière de soutenir», déclare Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb.
Selon l’institution, la pandémie de la Covid-19 aurait privé d’activité environ 712.000 employés du secteur formel et 4 millions de travailleurs du secteur informel, au bas mot. Le programme financera une aide sociale à ces catégories fragilisées tout en renforçant les capacités des plus démunis à surmonter la crise.
Cet appui financier couvre à la fois les transferts monétaires d’urgence du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie au Maroc et les allocations liées aux programmes de protection sociale existants. Le projet soutiendra, entre autres, le programme «Tayssir» de transferts monétaires conditionnels dans le secteur de l’éducation pour soutenir les enfants d’âge scolaire dans des familles vulnérables à poursuivre leurs études. 

Dispositif de financement pour imprévus 
Outre renforcer le système de protection sociale en contribuant au déploiement des allocations familiales, le projet a aussi pour objectif d’améliorer la gouvernance, les infrastructures numériques et la cohérence des différents programmes sociaux. Il comprend, par ailleurs, un dispositif de financement pour imprévus autorisant la réaffectation rapide des fonds pour réagir au plus vite aux éventuelles urgences des prochains mois.
Selon Mehdi Barouni, économiste senior à la Banque mondiale, le programme repose sur une approche à court et moyen termes, visant à atténuer l’impact de la crise sur de vastes pans de la population tout en accompagnant les efforts du pays pour bâtir un système de protection sociale solide. «Cela passe par une remise à plat concertée des programmes de protection sociale dans le but d’aligner leurs objectifs et de les rendre plus efficaces», estime Mehdi Barouni.

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