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Les besoins financiers doublent à 138 millions de dollars

Trois agences de l’ONU ont estimé à 138 millions de dollars les fonds nécessaires pour aider huit pays d’Afrique de l’Est à faire face à l’invasion de criquets, véritable menace des moyens de subsistance des populations locales. La Fondation Bill & Melinda Gates a fait un don de 10 millions de dollars.

Les besoins financiers doublent  à 138 millions de dollars

Le directeur général de la FAO, Qu Dongyu, s’est félicité du don de 10 millions de dollars de la Fondation Bill & Melinda Gates, afin de lutter contre la résurgence du criquet pèlerin en Afrique de l’Est. Ce don fait suite à un appel lancé par l’agence des Nations unies. Une première fois estimés à 70 millions de dollars et face à la lenteur des flux financiers, les besoins de lutte contre cette invasion acridienne ont été réévalués à 138 millions de dollars par trois agences onusiennes que sont la FAO, le Programme alimentaire mondial et le Bureau de la coordination des affaires humanitaires. Selon la FAO, jusqu’ici, seulement 33 millions de dollars ont été promis ou reçus. «Nous sommes à une étape critique au cours de laquelle nous devons sauver les prochaines récoltes et sauvegarder les moyens de subsistance de la population», a déclaré Fatouma Seid, représentante de la FAO en Éthiopie, un des pays les plus touchés par ce fléau. Mais c’est l’ensemble des pays d’Afrique de l’Est qui sont confrontés à des essaims de criquets. «La région est déjà en proie à des chocs liés au climat et aux conflits. Des millions de personnes, déjà en situation d’insécurité alimentaire aiguë, sont désormais confrontés à une autre menace de faim majeure créée par les criquets pèlerins qui ravagent les agricultures», indique ONU Info. «La recrudescence acridienne affectant l’Afrique de l’Est est un rappel dramatique et choquant de la vulnérabilité de cette région», a déclaré Qu Dongyu. 
Le PAM (Programme alimentaire mondial) estime que le coût de la réponse à l’impact des criquets sur la seule sécurité alimentaire était au moins 15 fois plus élevé que le coût de la prévention de la propagation à l’heure actuelle. «Le calcul est clair, tout comme notre obligation morale», ont souligné les trois responsables onusiens en invitant la communauté internationale à agir de façon décisive. «Payez un peu maintenant ou payez beaucoup plus tard». Selon la FAO, les criquets sont le plus ancien ravageur migrateur au monde et peuvent ainsi voler jusqu’à 150 kilomètres par jour. Un essaim acridien d’un kilomètre carré est capable de manger en un jour la même quantité de nourriture que 35.000 personnes. La FAO recherche «de manière urgente» 70 millions de dollars afin de renforcer la lutte anti-acridienne. 

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