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Le bilan explose en Chine après un changement de calcul, des têtes tombent

La Chine a annoncé jeudi quelque 15.000 contaminations supplémentaires par le coronavirus, un bond record qu’elle justifie par une nouvelle définition des cas d’infection, les principaux responsables de la province berceau de l’épidémie étant eux démis de leurs fonctions.

Le bilan explose en Chine après un changement de calcul, des têtes tombent
Pour l’instant, 99,9% des décès enregistrés dans le monde l’ont été en Chine. tt Ph. AFP

La Commission de la santé du Hubei a annoncé 242 nouveaux décès. C’est de loin l’augmentation la plus forte enregistrée en 24 heures depuis que la crise a débuté en décembre dans le chef-lieu provincial, Wuhan. Ces bonds dont dus à une nouvelle définition plus large des cas d’infection. Dorénavant, les autorités locales comptabiliseront les cas «diagnostiqués cliniquement». En clair, une radio pulmonaire sur les cas suspects peut désormais être considérée comme suffisante pour diagnostiquer le virus. Jusqu’à présent, un test d’acide nucléique était indispensable. Les autorités justifient cette nouvelle méthode par leur «meilleure connaissance» de la maladie et de ses symptômes et par leur volonté de faire bénéficier au plus vite les patients d’un traitement. «Dans ce genre d’épidémie, il y a deux méthodes : soit ratisser large pour faire en sorte qu’aucun malade ne passe à travers les mailles du filet, soit faire un dépistage précis», mais qui prend plus de temps, déclare à l’AFP Kentaro Iwata, professeur à l’Université de Kobe (Japon) et expert en maladies infectieuses.
Coïncidence ou pas : le plus haut responsable du Parti communiste chinois (PCC) dans le Hubei, Jiang Chaoliang, a été démis de ses fonctions. Il est remplacé par le maire de Shanghai, Ying Yong, réputé proche du Président Xi Jinping. Le principal responsable communiste de Wuhan, Ma Guoqiang, a également été limogé. Les têtes avaient déjà commencé à rouler en début de semaine au Hubei. Les deux plus hauts responsables provinciaux du ministère de la Santé avaient été démis de leurs fonctions. Les chiffres annoncés jeudi tranchent avec ceux de la veille : la Chine avait fait état du plus faible nombre de nouvelles contaminations depuis près de deux semaines. Un expert chinois reconnu avait même prédit un «pic» de l’épidémie d’ici fin février. Le Président chinois Xi Jinping s’était lui aussi montré optimiste mercredi, soulignant «l’évolution positive» de la situation. À Genève, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est cependant montrée prudente. Michael Ryan, chef du département des urgences sanitaires, a déclaré : «Je pense qu’il est aujourd’hui beaucoup trop tôt pour tenter de prédire le commencement, le milieu ou la fin de cette épidémie». 

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