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Des bouchers testés et autorisés : la démarche bien accueillie...

Le Maroc s’apprête à célébrer le 31 juillet Aïd Al-Adha. Une fête qui connaîtra bien des changements cette année puisqu’elle intervient en pleine période de pandémie dont la recrudescence inquiète et appelle à redoubler d’efforts à tous les niveaux. Situation épidémiologique oblige, les mesures sanitaires, notamment liées à la cérémonie de l’abattage rituel, sont de mises et devront être respectées par tous les Marocains qui vont procéder au sacrifice. Que pensent les Marocains de ces procédures ? Sont-ils rassurés ? Sont-ils conscients de la nécessité du respect stricte de ces règles ? Reportage.

La conjoncture exceptionnelle, des mesures exceptionnelles ! En effet, pour réduire les risques de propagation de la pandémie, les autorités nationales ont dicté plusieurs mesures pour le bon déroulement de l’opération d’abattage. Qu’il s’agisse des préparatifs, des visites, des rencontres ou de rassemblements familiaux ou même de la cérémonie de l’abattage… tous les rituels ne peuvent pas se dérouler comme à l’accoutumée. L’inquiétude gagne du terrain. Une grande partie de la population se est interrogée notamment sur le déroulement de l’Aïd sans risque de contamination. Ce sentiment d’inquiétude justifié est partagé par plusieurs familles pour qui l’accueil du boucher, considéré jadis comme une chose normale, s’est transformée aujourd’hui en une rude épreuve avec la multiplication des cas positifs. Pour en finir avec ce débat et limiter justement la propagation du virus, le ministère de l’Intérieur a annoncé, il y a quelques jours, avoir pris un ensemble de mesures spéciales pour organiser l’opération du sacrifice. Seuls les bouchers dépistés seront autorisés à effectuer cette opération. 
Les autorités locales vont ainsi délivrer des autorisations exceptionnelles aux bouchers professionnels ainsi qu’occasionnels pour répondre aux besoins des Marocains qui vont recourir à leurs prestations. Sauf que cette autorisation leur sera remise à la suite d’un test de dépistage du Covid-19, en coordination avec les autorités sanitaires. Les bouchers habilités seront également équipés en matériel adéquat leur permettant de travailler dans le respect des normes sanitaires, notamment le port de masques, les gels hydroalcooliques et désinfectants. Cette décision a-t-elle permis aux Marocains de pousser un soupir de soulagement ? Et que pensent les professionnels de cette mesure.
«La décision prise par les autorités marocaines relative au dépistage des bouchers pour exercer le jour de l’Aïd est une bonne initiative pour limiter la propagation du virus. Les autorités ont agi de manière responsable pour préserver notre santé et celle de nos clients. Avec cette démarche que je salue vivement, je me sens protégé et rassuré», dixit un boucher exerçant à Rabat qui n’a pas manqué d’appeler à la vigilance le jour de l’Aïd. Même son de cloche chez un autre professionnel qui trouve cette initiative prometteuse garantissant aux citoyens une large protection sanitaire. Et pas seulement, «cette initiative permet aussi aux citoyens de faire appelle juste aux professionnels du métier et de lutter ainsi contre l’anarchie qui sévit. L’Aïd Al-Adha devient ainsi l’occasion idéale pour faire la distinction entre professionnel et charlatan», dénonce-t-il. Force est de rappeler que les autorités appellent les citoyens à ne traiter qu’avec les bouchers habilités à procéder à l’abattage munis de ladite autorisation, et de ne pas faire appel à d’autres personnes qui n’ont rien avoir avec le métier et non autorisés. L’objectif est d’éviter tout risque de contamination. Nombreux sont les professionnels qui se disent être prêts à contribuer à la démarche du gouvernement pour exercer ce jour en toute tranquillité et sérénité. Si l’avis des professionnels est favorable. 

Qu’en est-il des citoyens ?
«Face à la situation sanitaire, je pense que les autorités ont pris les bonnes décisions. Le fait de délivrer des autorisations aux bouchers pour exercer le jour du Aïd est un acte responsable et encourageant car ça réconforte les familles et ça instaure une confiance mutuelle», estime un citoyen. Un avis partagé par de nombreuses autres personnes interrogées. Tous pour une mobilisation générale pour passer ce jour exceptionnel dans de très bonnes conditions. 

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Un guide pratique pour le respect des mesures sanitaires préventives

Quelques jours seulement nous séparent de l’Aid Al Adha qui intervient dans un contexte de crise. La célébration se fera avec beaucoup de précautions en raison de la propagation du coronavirus.
Dans ce cadre, le ministère de l’Intérieur et le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts ont édité un «Guide pratique pour le respect des mesures sanitaires préventives dans l’organisation de l’Aïd Al-Adha». Le présent recueil définit l’organisation, la gestion et le fonctionnement des souks et des espaces de commercialisation des animaux ovins et caprins destinés à l’abattage de l’Aïd Al-Adha pour tous les acteurs concernés (visiteurs, éleveurs, acheteurs, transporteurs, etc.), avec l’observation stricte des mesures sanitaires préventives des risques de contamination au Covid-19, ainsi que la gestion des activités liées à cette occasion, avant et pendant l’Aïd. Il constitue également une base pour mettre en place toute la logistique et les moyens humains nécessaires pour garantir la bonne application des mesures sanitaires arrêtées par les autorités, à même de prévenir les risques de contamination liés au Covid-19. 
Il s’agit des mesures sanitaires préventives à respecter dans la gestion et le fonctionnement de tous les souks ou espaces aménagés, ainsi que les mesures complémentaires spécifiques aux souks communaux existants. 
Le guide comprend aussi des mesures complémentaires spécifiques aux souks temporaires additionnels pour l’Aïd Al-Adha, les dispositions à prendre le jour de l’Aïd par les abatteurs (Guezzara) et 
par les différents citoyens, ainsi que les dispositions pour les métiers conjoncturels autour de l’événement.

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