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Le Matin : Au cours de l’année 2019, la Fondation a donné le coup d’envoi à plusieurs chantiers prévus dans sa feuille de route 2018-2028. Rappelez-nous les principaux objectifs de cette feuille de route...
Youssef El Bakkali : Au démarrage de son activité en 2002, la Fondation a déployé les moyens nécessaires pour répondre au plus vite aux besoins prioritaires des hommes et femmes du secteur de l’Éducation-Formation. Elle a mis en place un système de prévoyance santé, un mécanisme d’aide au logement, des bourses d’études pour leurs enfants, des infrastructures de loisirs, un programme pour les équiper en technologies de l’information, etc.
La feuille de route 2018-2028 vise à consolider les acquis et à donner un nouvel élan aux différentes prestations sociales fournies par la Fondation. Les différentes rencontres, entretiens et études que nous menons auprès de la famille de l’enseignement laissent entendre des attentes sociales importantes notamment dans les zones reculées, surtout en termes d’accès aux soins ; au logement et aux équipements socio-culturels.
Globalement, notre objectif est de satisfaire les besoins de nos adhérents en termes de couverture sociale et de mise en place d’infrastructures médicales de proximité et de relancer le mécanisme d’aide au logement au profit de 100.000 nouveaux adhérents à travers le programme «Imtilak», qui intègre des modes de financement adaptés aux différents besoins. Cette feuille de route a également pour ambition d’étendre la bourse «Istihqaq» à tous les enfants d’adhérents ayant réussi leur baccalauréat avec mention Très Bien et compléter l’offre de la Fondation dans l’enseignement préscolaire par la construction de 82 écoles préscolaires en subventionnant l’accès aux écoles maternelles au profit d’environ 28.000 enfants d’adhérents par année. Enfin, nous comptons aussi construire et équiper des centres socio-culturels, des clubs socio-sportifs et des centres de vacances dans les différentes régions du Royaume.
Quel est le montant du budget 2020 approuvé lors de la réunion ? Et quels sont les projets sur lesquels vous avez déjà commencé à travailler en ce début de 2020 ?
Le budget global de la Fondation pour cette année s’élève à 3 milliards de dirhams dont 66% sont consacrés à l’investissement, 31% aux différents engagements financiers dans le cadre des subventions et financements accordés aux adhérents ainsi que les contrats d’assurance maladie complémentaire, d’assistance et de transport sanitaire. L’enveloppe dédiée au fonctionnement représente, quant à elle, 3% du budget global.
Cette année, nous envisageons de lancer une nouvelle prestation pour aider les adhérents à faire face aux besoins urgents de financement à travers ce qu’on peut appeler des crédits sociaux. Nous avons réalisé les projections financières et identifié les différents partenaires bancaires. De même, nous poursuivons nos préparatifs sur le plan juridique et professionnel pour l’acquisition et la mise sur pied d’unités mobiles offrant des services médicaux aux adhérents basés dans des zones éloignées.
Concernant le développement du réseau d’équipements culturels et d’écoles préscolaires relevant de la Fondation, nous avons finalisé les études techniques et élaboré les plans architecturaux pour le démarrage des travaux incessamment.
Donnez-nous plus de détails sur les nouveaux centres de vacances, dont les travaux de construction seront lancés cette année ?
La Fondation poursuit les études techniques pour la transformation des anciens campings, à Saïdia et à Azemmour, en des centres d’estivage sous forme d’ensembles d’apparts-hôtels ; et pense entamer les travaux au cours de cette année.
Chaque centre s’étend sur une superficie de 3,5 hectares à peu près et comporte une centaine d’appartements F3, des espaces de divertissement et de restauration ainsi que des espaces extérieurs : piscines, aires de jeux pour les enfants, espaces Agora… un budget prévisionnel de 120 millions DH est alloué à la construction de ces deux projets.
En parallèle, les travaux d’aménagement et d’équipement de trois complexes touristiques avancent à grands pas. Ils sont situés à El Jadida, Ifrane et Agadir et seront ouverts au cours cette année.
Par ailleurs, les procédures d’acquisition du foncier ainsi que les études architecturales sont assez avancées pour la mise en place d’un projet de centre de vacances à Martil.
