C’est parti pour Orange Money !

Ça y est ! Après l’inclusion télécoms, Orange passe à l’inclusion financière. L’opérateur a ainsi lancé «Orange Money», son établissement de paiement, filiale à 100% d’Orange Maroc. Hier à Casablanca, Orange a annoncé le déploiement officiel dans le Royaume de son portefeuille électronique. Le Maroc rejoint ainsi une communauté de 17 pays, où «Orange money» brasse 425 millions d’euros de chiffre d’affaires et 43 milliards d’euros de transactions avec un réseau de 160.000 points de vente à fin 2019. 

Malgré le succès de son offre dans les pays d’implantation, l’opérateur reste prudent sur le marché local, tout en étant conscient des enjeux liés au déploiement de ce mode de paiement. «Le déploiement n’est pas automatique, il faudra du temps, entre 4 et 5 ans, pour atteindre une utilisation conséquente. 

La création d’un écosystème, où les commerçants seront un noyau important en adoptant cette solution, s’impose aussi», explique Yves Gauthier, directeur général d’Orange Maroc. 

Ayant nécessité deux années d’élaboration, la plateforme d’orange permet à chaque détenteur d’un téléphone portable, quel que soit son opérateur télécoms, de disposer d’un porte-monnaie mobile adossé à son numéro de téléphone. Le client peut alimenter dès à présent son compte, transférer ou retirer de l’argent dans l’un des 260 points de vente de l’opérateur. La souscription à «Orange Money», en plus d’être gratuite, reste ouverte à tous, clients et non-clients de l’entreprise. 

«Pour un compte de paiement niveau 1, plafonné à 200 DH, le client peut activer son compte en toute autonomie. Pour le deuxième plafond, fixé à 5.000 DH, il faudra se rendre à l’agence muni d’une pièce d’identité.

 Pour le troisième plafond de 20.000 DH le client présente un justificatif de résidence en plus de la carte d’identité», explique Nawal Gharmili Sefrioui, directrice générale d’Orange Money Maroc. 

L’opérateur, qui a présenté son offre après Inwi et IAM, cible un million d’utilisateurs d’ici la fin de l’année. «Orange Money» compte même élargir son offre pour englober, courant cette année, les transferts depuis la France. Une expérience déjà menée dans d’autres pays d’implantation. «La digitalisation est un processus irréversible. Notre avantage, c’est qu’on connait les clients mobiles, on sait aussi utiliser les comptes mobiles, mais le succès du mobile money passe essentiellement par tous les opérateurs. Et c’est l’interopérabilité qui va amener la diffusion de ce moyen de paiement», estime Yves Gauthier.