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La Carte blanche de Yamou en dessin

Pour son dixième anniversaire, l’Espace Expressions CDG offre une Carte blanche à l’artiste plasticien Yamou. Ainsi, il accueille, jusqu’au 10 novembre, les œuvres de Mariam Abouzid Souali, Yassine Balbzioui, Hassan Darsi, Chourouk Hriech et, bien évidemment, celles de Yamou, qui a fait appel à ces artistes talentueux.

La Carte blanche de Yamou en dessin

Une exposition bien particulière à l’Espace Expressions CDG, réunissant des artistes autour du dessin, forme d’expression artistique très appréciée par Yamou et qu’il souhaite, à travers cette Carte blanche, mettre en valeur en montrant au public ses spécificités et sa beauté picturale. Selon lui, «il y a dans le dessin une dimension particulière et un dépouillement de la forme ; il y a moins d’éléments et moins de langage que dans la peinture, on va presque à l’essentiel. La peinture est teintée de sensualité, ce qui manque peut-être dans le dessin, mais avec le trait, le dégradé et le blanc de la feuille, on gagne un peu plus en vérité».

La directrice de la Fondation, CDG, Dina Naciri, a elle aussi approuvé cette idée, car elle trouve que le dessin est sous-représenté au Maroc. «On ne voit pas beaucoup de dessin dans les expositions, alors que pratiquement tous les artistes ont été dessinateurs dans leurs débuts, et ils continuent aujourd’hui de dessiner dans leurs ateliers, mais ça reste la partie invisible de leur travail». Ainsi, en sollicitant les artistes Abouzid Souali, Yassine Balbzioui, Hassan Darsi et Chourouk Hriech, Yamou n’avait en aucun cas l’attention de les parrainer ou les guider dans leur travail, mais seulement de les rassembler autour d’un projet commun. Car il se trouve que ces quatre artistes sont toux confirmés et cherchent, comme l’indique Dina Naciri, le challenge et l’exploration de nouveaux médiums artistiques. Et ce en abordant une question récurrente : «Que voit-on quand on regarde une œuvre ?»

En partant du postulat que quand on est devant une œuvre d’art, on ne voit souvent que ce qui nous regarde. N’a-t-on pas les yeux remplis par des références, par des bagages ? Comment avoir un regard neuf qui laisse la place à tout ce qui est de l’ordre du possible ? Les artistes ont travaillé sur cette notion, ils se sont donné comme défi de dépouiller le regard de toutes ces références, ils nous interpellent dans notre lecture et nos perceptions à travers leurs œuvres énigmatiques. Ils nous mettent face à ce qui est «visible et invisible», d’abord avec un rapport immédiat à l’œuvre puis ils nous invitent dans leurs espaces de mystère, immatériels et invisibles. Ils se sont lancés, avec courage, dans ce défi pour montrer que l’artiste est toujours prêt à évoluer et explorer d’autres chemins pour enrichir son parcours. C’est le cas de cette Carte blanche où les artistes ont abordé cette expression artistique qu’est le dessin. «Ils ont pris le pari d’user de toute leur énergie créative pour émerveiller le public et démontrer que l’art n’a pas de frontières, que les artistes, avec leur imagination débordante et leur perception du monde réel et irréel, provoquent les débats et les dialogues autour de nos cultures, nos différences et nos ressemblances, le visible et le non visible, et toutes autres dimensions qui font et feront toujours la beauté de l’art», précise la présidente de la Fondation CDG.

Ce nouveau projet vient enrichir le palmarès de l’Espace Expressions CDG et confirmer sa notoriété nationale et internationale, Espace qui, tout au long de ses dix années d’activité, fut le creuset d’événements culturels et d’expositions présentant des artistes au talent reconnu et d’autres émergents dont le passage à la galerie d’art de la Fondation CDG fut un tremplin dans leurs parcours et carrière artistiques. Pour les quatre participants de cette année, chacun d’eux est un artiste qui s’est déjà fait un parcours digne des créateurs de talent. 

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