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«C’était une année difficile pour nous, mais il y a beaucoup d’espoir»

La pandémie Covid-19 n’a pas été sans faire de sérieux dégâts dans l’économie nationale. À l’instar de tous les autres acteurs automobiles, le Groupe Renault Maroc, locomotive de l’industrie automobile nationale et leader des ventes, n’a pas été épargné. L’année a été très difficile, mais l’optimisme est toujours au rendez-vous. Pour le Top management du Groupe, la reprise sera lente.

«C’était une année difficile pour nous, mais il y a beaucoup d’espoir»
Jouant pleinement son rôle de plateforme industrielle performante de Renault, l’usine tangéroise du Groupe va fabriquer deux nouveaux modèles, Nouvel Express et Nouvel Express Van, qui seront présentés à partir du printemps 2021.

Une année 2020 difficile pour l’économie mondiale et marocaine. C’est le moins que l’on puisse dire. La pandémie Covid-19 a surgi de nulle part et personne n’a été épargnée. Confinement sanitaire obligatoire, arrêt de la production dans les usines, fermeture des showrooms, baisse des ventes… l’industrie et la distribution automobiles ont été frappées de plein fouet par la crise. Et les dégâts sont considérables. 
Le Groupe Renault Maroc n’est pas en reste dans cette situation difficile. «C’était une année difficile pour nous, mais il y a beaucoup d’espoir», a récemment indiqué Marc Nassif, DG du Groupe, à l’occasion d’une rencontre avec la presse nationale. 
Du début du confinement lancé au mois de mars jusqu’au mois de juin, le marché automobile a vécu une période «horrible». Fort heureusement, et plus tôt que les plus optimistes des prévisions, il y a eu une reprise due à un effet de rattrapage qui a duré tout l’été jusqu’au mois de septembre. «Juin, juillet, août et septembre étaient des mois positifs et l’on aurait pu croire que le secteur a retrouvé son rythme normal. On croyait qu’on commençait à revivre, à l’instar de l’ensemble des acteurs économiques du pays. Mais en octobre, le marché a enregistré une baisse de 5%», a expliqué Fabrice Crevola, DG de Renault Commerce Maroc. «C’est clair que les conditions économiques globales ne sont pas disponibles pour une vraie reprise. L’espoir renaît avec la généralisation du vaccin, mais les conditions économiques sont telles qu’on ne s’attend pas à des miracles d’ici la fin de l’année», se désole-t-il. 
Mais combien durerait cette période difficile ? «Nous avons appris à ne s’attendre à rien», explique le Top management du Groupe Renault, qui reconnaît qu’il est aujourd’hui très difficile d’avancer des prévisions. «Tous les jours, on découvre des nouveautés qui font que les prévisions de la veille ne sont plus valables. C’est pour cela que nous sommes hyper prudents sur tout ce qui est prévisions», souligne le DG de Renault Commerce Maroc. 
Bien évidemment, l’être humain est optimiste de nature et les responsables du Groupe estiment que, suite à la vaccination massive généralisée, le secteur automobile entamerait une sortie progressive de la crise vers la fin du premier semestre de l’année prochaine et que l’on pourrait espérer retrouver des résultats convenables au deuxième semestre de 2021. «Mais cela ne veut pas dire qu’on va retrouver le niveau de 2019», avise Crevola qui souligne que les responsables du Groupe s’attendent à une reprise lente. «D’après nos projections, le marché ne retrouverait sa vitesse de croisière normale et son niveau de 2019 qu’en 2022, voire 2023. Les dégâts dans l’économie sont quand même très, très importantes et le redémarrage ne se fera pas d’un coup». 
Pour retrouver des couleurs, les responsables du Groupe Renault Maroc restent optimistes, mais aussi très confiants. «Il faut d’abord abaisser rapidement le point mort et se remettre à flot. C’est une condition indispensable», insiste Marc Nassif. Et de poursuivre : «Ensuite, il augmente l’agilité. Et là, nous avons une grande chance puisqu’au Maroc, quatre de nos véhicules figurent dans le top sept des ventes et ils sont tous fabriqués localement». Pour le DG de Renault Maroc, personne n’est capable de prédire l’avenir et les marchés ont été très volatiles ces derniers mois. Une volatilité qui va perdurer. «Il y a tellement de vents et de signaux que nous essayons d’interpréter. Et nous restons optimistes». 


Tanger, centre mondial de l’Express

La crise de la Pandémie Covid-19 n’a pas été un frein pour Renault Maroc pour développer son activité dans le Royaume et booster la dynamique industrielle nationale. Le Groupe vient en effet d’annoncer que son usine tangéroise va fabriquer deux nouveaux modèles, Nouvel Express et Nouvel Express Van, qui seront présentés à partir du printemps 2021. «Ce sont des pépites qui représentent des fondamentaux qui vont nous aider à garder une contribution importante au Maroc à cette dynamique que le Groupe est en train de prendre», souligne Marc Nassif. Et d’expliquer : «Nos engagements en 2016 étaient de développer le taux d’intégration locale à l’usine Renault Tanger de 40 à 65%, et de booster le chiffre d’affaires du sourcing Maroc. Quand Tanger a démarré en 2012, il y avait 22 fournisseurs de rang 1. Ce nombre est passé à 26 en 2016 et à 76 aujourd’hui. Donc, sans rentrer dans les détails du taux d’intégration locale, le saut en avant est bel et bien là et il augmente davantage lorsqu’on renouvelle des véhicules».

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