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«Cette édition sera un moyen de panser les blessures de cette crise et repenser ensemble l’avenir du secteur culturel»

Visa For Music renoue avec son public, même en cette période où la pandémie sévit encore dans le Royaume. Son fondateur et directeur général estime qu’il ne faut pas négliger la culture, surtout en ces moments de crise. C’est le seul moyen pour garder un lien avec la vie et donner de l’espoir. Ainsi, malgré ces conditions, El Mazned a pu concocter un programme riche et varié que le large public pourra trouver sur la page facebook de Visa For Music.

«Cette édition sera un moyen de panser les blessures de cette crise et repenser ensemble l’avenir du secteur culturel»
Brahim El Mazned.

Le Matin : Qu’est-ce qui vous a poussé à maintenir cette édition de Visa For Music, malgré les restrictions sanitaires imposées par la pandémie de Covid-19 ?
Brahim El Mazned
: Visa For Music est un rendez-vous très attendu. Mon équipe et moi avions à cœur de maintenir notre engagement et organiser une «édition déconfinée», qui se tiendra du 18 au 21 novembre 2020. Cette édition, symbolique et maintenue dans la résilience, sera un moyen de panser les blessures de cette crise et repenser ensemble l’avenir du secteur culturel. Une édition qui sera organisée dans le strict respect des règles sanitaires liées au coronavirus.

Quel en sera, selon vous, l’impact alors qu’elle se déroule en grande partie en version virtuelle ?
Malgré la crise sanitaire actuelle, Visa For Music souhaite continuer à participer à la structuration et la professionnalisation de la filière musicale, au développement des industries culturelles et créatives et à la création de valeur pour les artistes. Il est vrai que cette année, il n’y aura pas de concerts en live, mais des artistes nationaux, marocains et résidant au Maroc sélectionnés seront pris en charge à Rabat pour bénéficier d’un enregistrement de capsules vidéo réalisées par Visa For Music. Aussi, des conférences, des formations et des ateliers à destination des professionnels du domaine musical seront organisés à Rabat, comme lors des précédentes éditions, tout en respectant les mesures sanitaires en vigueur. Les conférences seront retransmises virtuellement à l’international, afin de permettre à un large public d’y participer. Ainsi, l’impact sera certes moins important que les années précédentes, mais nous mettons toute notre énergie pour qu’un maximum de professionnels du secteur culturel puisse bénéficier des activités proposées pour cette édition.

Comment a été accueillie cette idée d’organiser Visa For Music en ligne par les artistes et professionnels contactés ?
Les artistes et professionnels contactés ont été très réceptifs au format digital de cette édition et ne voulaient en aucun cas rater cette occasion. Ils nous ont même poussés et encouragés à maintenir notre engagement. Ce n’était pas une nouveauté pour eux, car la plupart sont habitués à ce type de format depuis le début de la crise sanitaire, et beaucoup avaient déjà participé à des événements en ligne.

Y a-t-il eu des refus dans la liste des personnes sollicitées ?
Au contraire, les acteurs culturels contactés se sont montrés très enthousiastes à l’idée de participer à cette édition «déconfinée». Les artistes sélectionnés étaient particulièrement contents d’avoir l’opportunité d’enregistrer une session vidéo faisant office de Show Case, prise en charge par Visa for Music.

Vu cette situation de pandémie que nous vivons actuellement, dont nous ne connaissons pas encore l’issue, y a-t-il d’autres alternatives pour sauver l’art et la culturel, ainsi que les professionnels du secteur ?
Cette pandémie a beaucoup impacté le secteur de la culture. Cette crise inédite a impacté notre région comme le monde entier. Pendant le confinement, les artistes et les acteurs culturels ont souffert du manque d’opportunités. Pour redynamiser le secteur culturel, il est nécessaire de varier les places qu’on lui accorde. Internet et l’univers digital sont évidemment des alternatives salvatrices pour les professionnels du secteur en ces temps difficiles. 
Mais il faut aussi envisager de nouveaux lieux et espaces pour accueillir la production culturelle et artistique : pourquoi ne pas investir les espaces publics, les parcs et jardins, les établissements scolaires, etc. ? Cela permettrait le développement et la création de valeur et richesse, notamment pour les artistes et les créateurs, tout en respectant les mesures de distanciation. 

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