La chanson marocaine perd l’un de ses paroliers les plus réputés, Omar Talbani

Après la gloire et des années de célébrité, il faut dire que Omar Talbani a vécu des moments de maladie très difficiles, où l’oubli et la négligence ont transformé ses dernières années en un enfer. Aucune attention, pendant sa maladie, ne lui a été accordée, même de la part de ceux avec qui il a travaillé et qu’il a côtoyés de très près, à part quelques très rares exceptions. Ce qui a ajouté à sa souffrance et à son mal. Alors que Talbani figure parmi les poètes de la chanson les plus en vue au Maroc. Il a excellé, pendant plus de quarante ans, dans divers genres poétiques, aussi bien romantiques que patriotiques. Ses poèmes de Zajal se distinguent par la profondeur des mots qui touchent les plus fins connaisseurs et mélomanes.

Son empreinte a marqué beaucoup d’œuvres musicales qui ont remporté énormément de succès. C’est ce qui a valu à Talbani une belle carrière dont il était très fier, avant de tomber malade et connaître un abandon total de la part de tout le monde, même du ministère de tutelle, comme l’a souligné son frère Abdelhak. Un malheureux destin pour ce natif de Derb Ghallef en 1951 qui a grandi à Hay Mohammadi où ses premières incursions dans la poésie ont commencé, influencé par les poètes qu’il appréciait profondément : Nizar Kabbani et Mahmoud Darwich. Mais, c’est dans les années 1970 que son étoile commence à scintiller, à partir de l’émission «Mawahib» de Abdenbi Jirari. Ainsi, les succès se sont succédé et la célébrité s’est ancrée avec la sortie de son recueil «Fi Mihrab Al Ouyoune Azourq» (dans la niche des yeux bleus). Qu’il repose en paix.