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Le chef de l’ONU appelle à la fin des «brutalités» policières

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé mercredi à «la fin des brutalités et des abus policiers au Nigeria», après la répression, qui a fait au moins une vingtaine de morts, lors de manifestations d’une ampleur inédite contre le régime.

Le chef de l’ONU appelle à la fin des «brutalités» policières

Antonio Guterres «exhorte les forces de sécurité à faire preuve en permanence d’un maximum de retenue tout en appelant les manifestants à protester pacifiquement et à se retenir de tout acte de violence», a fait valoir son porte-parole Stephane Dujarric dans un communiqué, au sujet de la situation qui prévaut au Nigeria. Le Secrétaire général «encourage les autorités à étudier des manières de rapidement désamorcer la situation», a ajouté cette source. Pratiquement au même moment mercredi, le chef de la diplomatie européenne a également condamné la répression sanglante de la manifestation pacifique à Lagos mardi soir. Plus de 1.000 manifestants y ont été dispersés par des tirs à balles réelles, après l’entrée en vigueur d’un couvre-feu total imposé pour éteindre le mouvement de contestation populaire qui gagne le pays depuis plus de 10 jours. La situation restait très tendue à Lagos où de nombreux bâtiments ont été incendiés mercredi, au lendemain de la répression sanglante d’une manifestation pacifique au bilan controversé et condamnée par la communauté internationale. En dépit du couvre-feu total imposé par les autorités, le siège d’une station de télévision, connue pour ses liens avec un éminent politicien du parti au pouvoir, a été incendiée mercredi par des casseurs, ainsi qu’une importante station de bus et de nombreux autres bâtiments privés et publics. Plusieurs coups de feu tirés par les forces de l’ordre ont été entendus à différents endroits de la ville, selon des témoins à l’AFP. L’Union européenne (UE) et l’ONU ont condamné les violences, l’UE jugeant «crucial que les responsables de ces abus soient traduits en justice et qu’ils aient à rendre des comptes». Selon le gouverneur de l’État de Lagos, qui avait annoncé que 25 manifestants avaient été blessés et transportés à l’hôpital, une personne est morte «en raison d’un trauma à la tête». Il avait auparavant affirmé que l’attaque n’avait fait «aucun mort», avant de se rétracter. Contactée par l’AFP, l’armée nigériane a nié être à l’origine de cette fusillade, en publiant des captures d’écran d’articles accusant les militaires d’être responsables estampillées de la mention «Fake News». Cette mobilisation inédite au Nigeria est née début octobre sur les réseaux sociaux pour dénoncer les violences policières et s’est peu à peu muée en un mouvement contre le pouvoir en place et la mauvaise gouvernance. La présidence du Nigeria a réaffirmé son engagement à «réformer la police» et a de nouveau appelé les manifestants au «calme», dans un communiqué publié mercredi matin, sans évoquer l’attaque de Lekki. 

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