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Les énergies renouvelables sont la clé pour l’atteinte de la neutralité carbone dans les secteurs de l’industrie et du transport. Avec plus de 27% des émissions de gaz à effet de serre (GES) dans le monde devant le transport, le bâtiment figure en tête de ces émissions. Raison pour laquelle les cimentiers au Maroc se sont investis dans des projets liant efficacité énergétique et durabilité.
Chez LafargeHolcim Maroc, par exemple, le taux de substitution de l’énergie électrique par l’énergie éolienne a atteint 80% en 2019. Le cimentier espère monter à 90% cette année. «Les actions de LafargeHolcim Maroc, initiées depuis des décennies, s’inscrivent parfaitement dans la stratégie de développement durable du Groupe LafargeHolcim, fondée sur 4 piliers stratégiques : le climat et l’énergie, l’économie circulaire, l’eau et la nature, les populations et communautés riveraines», souligne l’industriel dans son rapport annuel 2019. Premier cimentier au monde à construire son propre parc éolien, première entreprise industrielle au Maroc à créer des plateformes de traitement et de valorisation des déchets industriels et ménagers, LafargeHolcim Maroc s’intéresse depuis de nombreuses années aux énergies vertes qui permettent de produire de l’électricité.
L’usine de Tétouan a ainsi été la première cimenterie au monde à se doter de son propre parc éolien, d’une capacité totale de 32 MW. Forte de cette expérience, l’entreprise a naturellement généralisé ce principe à l’ensemble de ses usines et centres de broyage en signant des contrats d’achat d’électricité verte auprès d’opérateurs nationaux.
La réalisation des économies d’énergie tout en recyclant les déchets, tel est l’autre process développé par LafargeHolcim Maroc il y a plus de 10 ans. Afin
de privilégier les combustibles alternatifs aux combustibles fossiles générateurs de CO2, le cimentier a créé Geocycle en 2007, une plateforme dédiée au traitement des déchets. Première du genre au Maroc, cette plateforme s’inscrit parfaitement dans une
démarche de développement durable en répondant à des enjeux à la fois environnementaux et économiques. Basée sur le principe de l’économie circulaire, Geocycle propose aux industriels des solutions de traitement et de gestion globale de leurs déchets, limitant ainsi les émissions de CO2 et autres nuisances significatives pour l’environnement.
Ciment de l’Atlas et les combustibles alternatifs
Ciments de l’Atlas (Cimat) du magnat de l’immobilier Anas Sefrioui a, pour sa part, créé en octobre 2019, Valocim, une filiale spécialisée dans la production de combustibles alternatifs, et lancé ce dernier trimestre de l’année la construction de la première unité de production à cet effet.
Ce futur complexe inclura une unité de valorisation et traitement de déchets industriels, ainsi qu’un centre de transformation industrielle produisant un combustible alternatif. Il sera construit à la Commune de Lambarkiyine (une commune rurale de la province de Berrechid dans la région de Casablanca-Settat) et nécessitera un investissement de démarrage de 50 millions de dirhams.
Notons que Ciments de l’Atlas, l’autre gros morceau d’Omnium des Industries et de la Promotion (holding contrôlé à majorité par la famille Sefrioui) qui opère dans une activité des plus énergivores, compte deux cimenteries au Maroc, dont la principale se trouve à Ben Ahmed, soit à peine à près de 30 km du site de Valocim. Aussi, grâce aux seules synergies exploitables au sein de son groupe, Valocim ne devra pas peiner à opérer une rapide montée en puissance. En attendant, cette nouvelle entité est en pleine phase de recrutement de l’équipe qui va piloter le projet avant le démarrage opérationnel prévu au cours de la deuxième moitié de 2021. En outre, des investissements importants ont été consentis par Cimat au niveau des 2 cimenteries de Ben Ahmed et Béni Mellal, pour la mise en place d’installations de prétraitement des déchets et leur valorisation dans des conditions respectueuses de l’environnement. Dans les énergies renouvelables, l’entreprise a entamé une politique de substitution progressive de ses besoins en énergie électrique par de l’énergie éolienne. Ainsi, la cimenterie de Ben Ahmed est totalement approvisionnée avec de l’énergie éolienne depuis 2017.
