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Cinq défis majeurs pour les entreprises en 2020

Les défaillances de grandes entreprises s’accélèrent à l’échelle mondiale dans le secteur agroalimentaire, particulièrement dans les économies partenaires du Maroc. De quoi craindre un effet domino et de grandes difficultés pour les fournisseurs. Cinq défis majeurs sont à relever, dont l’adaptation au changement des habitudes de consommation et les pressions à la hausse sur les salaires, selon une nouvelle étude d’Euler Hermes.

Cinq défis majeurs pour les entreprises en 2020
La marge opérationnelle du secteur à l’échelle mondiale tend à se réduire (-1,2 point entre 2018 et 2020), alors que les coûts semblent croître plus vite que les revenus.Ph. Shutterstock

Alerte aux exploitants agricoles et aux agro-industriels. Les défaillances de grandes entreprises s’accélèrent à l’échelle mondiale. Le chiffre d’affaires cumulé des grandes entreprises défaillantes dans le secteur a quasiment triplé sur un an pour atteindre 20 milliards de dollars en 2019, contre 6,4 milliards un an plus tôt. De quoi craindre un effet domino et de grandes difficultés pour les plus petits fournisseurs à l’échelle mondiale, s’alarme Euler Hermes. Depuis 2017, pas moins de 106 grandes entreprises ont été touchées, représentant un chiffre d’affaires de 31 milliards de dollars, dont 46 en Europe de l’Ouest. Cette région abrite les principaux partenaires du Maroc dans ce secteur stratégique et souvent clé dans les accords de libre-échange du pays.
Dans sa nouvelle étude, «Agrifood : New risks looming ahead», l’assureur-crédit souligne que le secteur agroalimentaire, dans sa globalité, doit aujourd’hui faire face à 5 défis majeurs. Le premier concerne le changement des habitudes de consommation, avec des acheteurs qui recherchent des aliments plus sains. «L’adaptation à ces nouvelles tendances a un coût», estiment les économistes d’Euler Hermes, d’autant que cette nouvelle tendance engendre une baisse de la consommation alimentaire en volume. Le deuxième challenge pour les entreprises agroalimentaires consiste en l’obligation de réduire l’emprunte carbone de la production alimentaire. Ce qui suppose un changement de business model, avec un effet domino sur l’ensemble de la chaine de valeur, y compris vis-à-vis des fournisseurs de matières premières. Ce verdissement en amont et en aval engendre également un surcoût. La profession fait face également aux tensions commerciales internationales. Ce troisième défi force le secteur agroalimentaire à repenser ses chaînes de production et ses stratégies d’exportation. Et ce n’est pas tout. Le secteur, et c’est le quatrième défi, connaît des pressions à la hausse sur les salaires, qui représentent 11% des coûts opérationnels. Dans la zone Euro, par exemple, ils ont augmenté de 2,3% en 2019, en glissement annuel, alors qu’aux États-Unis, ils se sont accrus de plus de 3%. 
Enfin, le cinquième défi majeur consiste dans l’incapacité des acteurs du secteur à répercuter ces hausses de coûts sur leurs prix de vente. «Même si le secteur agroalimentaire se porte plutôt bien jusqu’ici, ces nouveaux défis pourraient lui poser quelques difficultés à l’avenir. D’autant que la marge opérationnelle du secteur à l’échelle mondiale tend à se réduire (-1,2 point entre 2018 et 2020), et que les coûts opérationnels semblent croître plus vite que les revenus», détaille l’assureur-crédit. 
Pour rappel, les exportations du Maroc en agriculture et agro-alimentaire étaient bien orientées l’année dernière, affichant une hausse de 4,1% à près de 61 milliards de DH, soit un gain de 2,4 
milliards par rapport à 2018. 

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