Cinq milliards de dollars d’investissement sont attendus au Maroc et dans la région. L’annonce a été faite par la Société américaine de financement du développement international (DFC), mardi dernier. Dans un communiqué, le PDG de la DFC et président exécutif de Prosper Africa, Adam Boehler, a assuré qu’une série d’initiative visant à mobiliser ce montant sera mise en œuvre. «Cette série d’initiatives vise à accroître les investissements américains au Maroc et à renforcer son rôle en tant que pôle économique du continent», a-t-il affirmé.
Dans les détails, ces initiatives portent notamment sur l’ouverture d’un bureau de Prosper Africa basé au Maroc. Par le biais de l’initiative Prosper Africa, le gouvernement américain vise à soutenir des échanges commerciaux et des projets d’investissement d’une valeur de 1 milliard de dollars entre les États-Unis et le Maroc, ainsi que des pays d’Afrique du Nord au cours des quatre prochaines années, indique la même source. «L’ouverture de cette antenne consacre la vision de S.M. le Roi Mohammed VI qui fait du Maroc un hub vers l’Afrique pour un certain nombre de pays, et en particulier pour les États-Unis», souligne le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Mohcine Jazouli. Commentant cette initiative, le diplomate marocain a souligné qu’avec cette ouverture, les États-Unis créent pour la première fois une antenne de cette agence en dehors du territoire américain et le font ici au Maroc, «ce qui va générer du business entre les États-Unis, le Maroc et le reste du continent africain, estimé pour le Maroc à un milliard de dollars».
S’agissant des autres initiatives prévues dans le cadre de ce nouveau partenariat, il a été procédé à la signature d’un mémorandum d’entente entre la DFC et le gouvernement du Maroc détaillant les efforts de la DFC pour investir 3 milliards de dollars au cours des quatre prochaines années pour des projets au Maroc et en co-investissements avec des partenaires marocains pour des projets en Afrique subsaharienne. Selon la DFC, l’Agence américaine pour le développement international (USAID) entend «désigner le Maroc comme plaque tournante régionale de l’Afrique du Nord pour son nouveau programme de commerce et d’investissement à l’échelle continentale Prosper Africa».
Les Américains procéderont également au lancement d’une initiative 2X MENA pour la réalisation de projets d’investissement d’une valeur de 1 milliard de dollars pour renforcer l’autonomisation économique des femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Dans ce sens, M. Boehler a déclaré que «le leadership du Maroc sur le continent, conjugué à son économie dynamique et en croissance, fait du pays une base idéale pour Prosper Africa et crée des opportunités intéressantes pour les investissements de DFC». «Nous apprécions profondément notre relation solide avec le Maroc et nous sommes impatients d’approfondir ce partenariat», a affirmé le responsable américain.
Le bureau régional au Maroc de Prosper Africa sera établi en janvier prochain. Le nouveau bureau au Maroc tirera parti de l’expertise de 17 agences gouvernementales américaines et apportera de nouvelles ressources, du personnel et une attention particulière pour accroître le commerce et les investissements bilatéraux et dans toute l’Afrique du Nord, contribuant ainsi à soutenir le développement économique de la région. En effet, «le Maroc servira de centre régional pour le nouveau programme de commerce et d’investissement Prosper Africa à l’échelle du continent», soulignent les responsables américains.
À rappeler que, mardi, le Royaume du Maroc et les États-Unis d’Amérique ont signé deux accords de coopération destinés à promouvoir les investissements au Maroc et en Afrique. Il s’agit d’un mémorandum d’entente entre le gouvernement du Royaume du Maroc et la Société américaine de financement du développement international (United States International Development Finance Corporation-DFC). Ce mémorandum d’entente prévoit de fournir un soutien financier et technique à des projets d’investissement privés, d’un montant de 3 milliards de dollars, au Maroc et dans les pays d’Afrique subsaharienne. Le deuxième accord est une lettre d’Intention entre le gouvernement du Royaume du Maroc et le gouvernement des États-Unis, représenté par la Société américaine de financement du développement international concernant l’initiative américaine «Prosper Africa».
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