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Entrée en vigueur de l’état d’urgence sanitaire au Maroc depuis vendredi à 18 heures

Aux grands maux, les grands remèdes, telle semble être la devise des autorités publiques actuellement. Cela nécessite une mobilisation sans précédent à laquelle les citoyens adhèrent avec un sens de civisme très élevé. En effet, les citoyens que «le Matin» a pu rencontrer étaient unanimes à saluer l’annonce faite jeudi par le ministère de l’Intérieur relative à la déclaration de l’état d’urgence sanitaire et la restriction de la circulation.

Malgré une appréhension somme toute normale en de telles circonstances, les citoyens semblent avoir bien accueilli l’annonce de l’état d’urgence sanitaire et la restriction de la circulation déclarés par le ministère de l’Intérieur à Äpartir de vendredi. En effet, nombreux parmi eux ont jugé que cette mesure était nécessaire pour protéger les citoyens et garder le coronavirus sous contrôle. «Cette mesure tombe à point nommé pour imposer de l’ordre et contraindre les personnes – encore inconscientes des risques de contamination qu’ils encourent à chaque sortie inutile – de rester chez eux», témoigne Ahmed, un jeune étudiant.
Comme lui, nombreux sont les citoyens qui ont salué la mesure annoncée jeudi par le ministère de l’Intérieur. Amina, une employée dans une agence de télécommunication, fait savoir dans une déclaration accordée au «Matin» qu’il est important de garder à l’esprit que l’état d’urgence sanitaire ne signifie pas l’arrêt de l’économie. Ce sont plutôt des mesures exceptionnelles pour limiter la circulation et les risque d’aggravation de la pandémie qu’elle comporte. «Certains secteurs comme les télécommunications connaissent une dynamique considérable. En effet, depuis l’annonce de la suspension des cours dans les écoles, nous recevons des centaines de demandes d’installation de réseau WiFi. Par conséquent, nous devons répondre rapidement et immédiatement à ces demandes. Ce qui exige la poursuite de nos activités et le redoublement de nos efforts en cette période exceptionnelle. Plusieurs secteurs restent également actifs et exigent que les employés se rendent à leur travail, comme les banques, les supermarchés», indique-t-elle.
Même son de cloche chez Jamila, une fonctionnaire qui travaille aujourd’hui à distance. «Ma responsabilité exige que je continue à travailler depuis mon bureau, mais je suis consciente de la gravité de la situation. Je sais qu’il ne faut pas sortir de chez soi au risque d’être contaminé ou de propager le virus dans mon environnement. Mais j’ai du mal à convaincre mes parents retraités de cette idée. Ces derniers prennent toujours la situation à la légère et ne respectent pas les consignes. Je pense qu’avec cette mesure, les personnes âgées, qui sont les plus fragiles et les plus exposées à souffrir en cas de contamination, seront mieux protégées parce qu’ils seront confinés chez eux», s’exclame-t-elle.
Pour Aïcha, une employée de maison, le fait de quitter le domicile est une obligation dictée par la nécessité de gagner de quoi nourrir sa famille. «Je ne peux pas arrêter de travailler, car il faut que je subvienne aux besoins de ma famille. Je travaille comme journalière chez plusieurs familles. J’ai quatre enfants et mon époux est au chômage. Il est impératif que je continue à travailler pour pouvoir assumer les dépenses journalières et pouvoir payer le loyer et les factures», nous confie-t-elle, non sans amertume. Aux grands maux, les grands remèdes, telle semble être la devise des autorités publiques actuellement. Ce qui nécessite une mobilisation sans précédent à laquelle les citoyens adhèrent avec un sens de civisme très élevé. 

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