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«Les cliniques évitent de tourner à plein régime pour garder une capacité d’accueil à la disposition du secteur public en cas de besoin»

Optimiste mais prudent. C’est la position adoptée en ce temps d’urgence sanitaire par le docteur Saâd Agoumi, président fondateur du Collège syndical national des médecins spécialistes privés. Invité jeudi de l’émission l’Info en Face, présenté par Rachid Hallaouy sur «Matin TV», Dr Agoumi a mis en avant le rôle joué par les médecins libéraux durant cette période, tout en félicitant les autorités pour leur réactivité et l’efficacité des mesures prises.

«Les cliniques évitent de tourner à plein régime pour garder une capacité d’accueil  à la disposition du secteur public en cas de besoin»

Les mesures prises par les autorités ont été à la hauteur de la conjoncture et ont évité au Maroc la situation vécue aujourd’hui par plusieurs pays. Pour Saâd Agoumi, président fondateur du Collège syndical national des médecins spécialistes privés, le confinement et la prise de conscience ont été déterminants en cette période. Appelant les médias à poursuivre leur action de sensibilisation, Dr Agoumi a également appelé les citoyens à s’armer de patience et à rester confinés. Selon son analyse de la situation, le dé-confinement sera progressif.

Revenant sur la polémique née d’un courrier de l’Ordre des médecins, adressé au Chef du gouvernement, et dans lequel l’Organisation professionnelle exigeait des mesures fiscales et sociales en faveur des médecins libéraux et cliniques privées, Dr Agoumi s’est dit non seulement surpris par cette correspondance mais également choqué par son contenu. Selon lui, évoquer la question financière en ce moment est déplacé. Interpellé sur le rôle joué par les médecins du secteur libéral pendant cette période, Dr Agoumi a souligné que les cabinets fonctionnaient autrement aujourd’hui. Devant ces mesures de confinement, une grande partie des consultations se font via Skype et à titre gracieux. «La réception au niveau des cabinets se fait désormais uniquement sur rendez-vous espacés et en limitant la présence des personnes accompagnantes», a-t-il affirmé.

Toujours sur ce volet relatif à l’adaptation des médecins libéraux aux conditions de l’urgence sanitaire, Saâd Agoumi a fait savoir qu’on ne peut en aucun cas laisser tomber les autres patients pour ne s’occuper que du coronavirus. Il a rappelé que plusieurs médecins libéraux sont mobilisés aux côtés de leurs confrères du public pendant cette période. «Les cliniques également évitent de tourner à plein régime pour garder une capacité d’accueil à la disposition du secteur public en cas de besoin», a-t-il déclaré.

Mettant en avant les efforts fournis par les autorités pour faire face à la propagation du Covid-19, Dr Agoumi a souligné que la réactivité des autorités et les fermetures des frontières, des écoles et des mosquées à temps étaient un grand pas vers la limitation de la propagation. Saluant ces efforts, le médecin a déclaré qu’il n’aurait jamais cru qu’«on pouvait obtenir ces résultats, vu nos capacités et nos difficultés à gérer la donne sanitaire en temps habituel». 

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