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Le Comité de veille économique adopte le dispositif de garantie par l’État du financement de la phase de relance des entreprises post-crise

Le Comité de veille économique adopte le dispositif de garantie par l’État du financement de la phase de relance des entreprises post-crise

Le Comité de veille économique (CVE), qui a tenu hier sa huitième réunion de travail, a adopté le dispositif de garantie par l’État du financement de la phase de relance des entreprises post crise. Selon un communiqué du ministère de l’Économie, des finances et de la réforme de l’administration, ce dispositif, qui couvre les entreprises publiques et privées impactées par la pandémie, permet de financer le besoin en fonds de roulement des entreprises avec un taux d’intérêt maximum de 4%, qui représente le taux directeur BAM + 200 points. Le remboursement de ces crédits peut s’étaler sur une période de sept ans avec deux ans de délai de grâce.
Selon le même document, l’objectif de ces produits de garantie est de mobiliser, au cours du second semestre 2020, les financements nécessaires pour l’impulsion d’une dynamique économique qui agirait positivement sur l’emploi, sur les délais de paiement et pour rétablir la confiance entre partenaires économiques.

Deux nouveaux produits de garantie Ainsi, deux nouveaux produits de garantie sont lancés. Il d’agit de :
• «Relance TPE» : garantie de l’État à hauteur de 95% pour les crédits de relance de l’activité, accordés aux TPE, commerces et artisans dont le chiffre d’affaires est inférieur à 10 millions de DH. Ces crédits peuvent représenter 10% du chiffre d’affaires annuel.
• «Damane Relance» : garantie de l’État variant entre 80 et 90% en fonction de la taille de l’entreprise. Cette garantie couvre les crédits accordés  pour la relance de l’activité des entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 10 millions de DH. Ces crédits peuvent atteindre 1 mois et demi de chiffre d’affaires pour les entreprises industrielles et un mois de chiffre d’affaires pour les autres.  Afin de contribuer à réduire les délais de paiement, 50% du crédit doit servir au règlement des fournisseurs. Ce produit couvre également les grandes entreprises dont le chiffre d’affaires est supérieur à 500 millions de DH.
Par ailleurs, dans le but de soulager la trésorerie des TPME durant cette phase de redémarrage de l’économie, il a été décidé d’accélérer le paiement des dettes de ces entreprises auprès de certains établissements et entreprises publics impactés par cette pandémie. Un nouveau mécanisme est ainsi mis en place :
• L’établissement public ou l’entreprise publique arrête la liste détaillée des entreprises créancières devant être payées.
• L’État accorde sa garantie pour la levée par l’entité publique concernée d’un emprunt dédié exclusivement au paiement desdites entreprises. 
• Les banques accordent le crédit et prennent en charge directement les paiements des entreprises concernées sur la base des informations communiquées par l’entité publique concernée.

Plans de relance sectoriels élaborés par la CGEM
Les membres du CVE se sont, également, penchés sur les principales mesures émanant des plans de relance sectoriels élaborés par la CGEM, en étroite concertation avec les fédérations sectorielles. Selon le communiqué du ministère, les propositions émanant des opérateurs économiques et des départements ministériels seront approfondies, en perspective de l’élaboration en cours du projet de loi de Finances rectificative. Le plan de relance assorti à cette loi de Finances rectificative sera global et intégré et devra permettre à la fois (1) d’accompagner le redémarrage progressif de l’activité des différents secteurs de l’économie nationale, en cohérence avec le schéma de déconfinement prévu et (2) de créer les conditions propices pour une relance économique vigoureuse à la sortie de la crise du Covid-19.
La portée stratégique de ce plan de relance devra permettre à notre pays d’opérer un saut qualitatif important dans certains domaines structurants (santé, éducation, énergie verte, digital...), tout en renforçant ses attributs de souveraineté et sa résilience aux chocs exogènes. Ce plan devrait jeter les bases d’un «pacte pour la relance économique et l’emploi», qui sera l’expression d’une ambition commune et partagée par l’ensemble des parties prenantes (État, entreprises, secteur bancaire et partenaires sociaux…), déclinée en engagements clairs et assumés par tous.

Reprise des activités économique après l’Aïd
S’agissant de la reprise des activités économiques après l’Aïd, les membres du CVE ont insisté sur le fait que  l’état d’urgence sanitaire ne signifie nullement l’arrêt de l’activité économique et que tous les acteurs économiques doivent veiller au strict respect des mesures barrière et des conditions de sécurité déclinées  dans les guides de la CGEM et des fédérations sectorielles. Ils ont également souligné que toutes les activités économiques pourraient redémarrer, à l’exception de celles explicitement interdites par les autorités administratives, sachant que  les départements ministériels chargés des différents secteurs veilleront en coordination avec les fédérations concernées à formaliser les règles à observer par les opérateurs et assurer une large communication à cet effet. n

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