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Le Haut Conseil d’État libyen et le Parlement de Tobrouk entament le dialogue à Bouznika

En abritant ce nouveau round de négociations interlibyennes, le Maroc confirme son rôle d’acteur incontournable dans la promotion de la paix et de la stabilité dans la région. Ses positions pondérées et sa neutralité positive lui confèrent en effet le statut de partenaire crédible et sérieux.

Le Haut Conseil d’État libyen et le Parlement de Tobrouk  entament le dialogue à Bouznika
Ph. MAP

Le dialogue libyen entre les délégations du Haut Conseil d’État libyen et le Parlement de Tobrouk a débuté dimanche à Bouznika. Ce dialogue vise à maintenir le cessez-le-feu et ouvrir des négociations pour mettre fin aux conflits entre les parties libyennes. Il intervient quelques semaines après la visite au Maroc du président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri, et du président du Parlement libyen, Aguila Salah, à l’invitation du président de la Chambre des représentants du Maroc. Le dialogue libyen fait également suite à la visite de la représentante spéciale et Chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) par intérim, représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Stéphanie Williams, au Maroc dans le cadre des consultations qu’elle mène avec les parties libyennes, ainsi qu’avec les partenaires régionaux et internationaux afin de trouver une solution à la crise libyenne. En abritant ce nouveau round de négociations interlibyennes,  le Maroc confirme son rôle d’acteur incontournable dans la promotion de la paix et de la stabilité dans la région. Ses positions pondérées et sa neutralité positive lui confèrent en effet le statut de partenaire crédible et sérieux. À cet égard, il convient de rappeler la déclaration du ministre des Affaires étrangère et de la coopération africaine, Nasser Bourita, à l’issue de ses entretiens fin juillet avec Aguila Saleh, en visite dans le Royaume. Le chef de la diplomatie marocaine a souligné à cette occasion que  «le Royaume ne dispose d’aucune initiative concernant le peuple libyen», ajoutant que «le Maroc s’oppose à l’exacerbation de la situation libyenne et aux initiatives étrangères». Après avoir rencontré à Rabat le président du Haut Conseil d’État libyen, Khaled Al Mechri, M. Bourita a réaffirmé la conviction permanente du Maroc que «la solution de la crise en Libye ne peut être que libyenne et pour les libyens». Le Maroc est convaincu que si on laisse les Libyens gérer leurs affaires sans ingérences, ils seront capables d’élaborer les solutions adéquates, au moins pour résoudre la crise institutionnelle qui a généré d’autres crises, a dit M. Bourita à l’issue de son entretien avec M. El Mechri en visite au Maroc fin juillet. Et d’ajouter que la solution politique aujourd’hui est à la portée. «Si on en laisse aux Libyens la possibilité, ils seront capables d’aller vers une étape transitoire rapide et vers des institutions légitimes choisies par les Libyens eux-mêmes et la Libye choisira son avenir», a-t-il affirmé. Le Maroc est convaincu que la multiplication des initiatives crée des problèmes plus qu’elle n’en résout, a-t-il ajouté, affirmant que cette rencontre était l’occasion de réaffirmer la position constante du Royaume selon laquelle «le Maroc n’a pas d’initiative et il ne pense et ne pensera jamais proposer des solutions aux Libyens, convaincu que les solutions doivent venir des Libyens». Les positions claires du Royaume s’agissant de ce dossier épineux lui ont valu la reconnaissance des Nations unies qui ont estimé que «Le Maroc apporte un soutien inébranlable et continu aux efforts de l’ONU en Libye». «Je suis très reconnaissante pour les consultations que j’ai eues avec M. Bourita et je suis confiante quant à la possibilité de travailler ensemble pour construire ce dialogue inclusif et cette histoire libyenne», a déclaré fin août la représentante spéciale et Chef de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) par intérim, représentante spéciale adjointe du Secrétaire général, Stéphanie Williams. Dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens à Rabat avec Nasser Bourita, Mme Williams a tenu à remercier le Royaume du Maroc, ainsi que Sa Majesté le Roi Mohammed VI, pour son soutien inébranlable et continu aux efforts des Nations unies en Libye. «Les Libyens sont très heureux de me savoir au Maroc, car ils sont conscients que le Royaume a une histoire formidable dans le soutien des processus onusiens», d’autant que le Maroc est le berceau de l’accord politique de Skhirate, a relevé Mme Williams. Lorsque le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, s’est exprimé devant le Conseil de sécurité le mois dernier, il a indiqué que le temps n’est pas en notre faveur, a-t-elle rappelé, estimant que l’évolution de la situation sur le terrain vient corroborer les propos du Secrétaire général. «Depuis trop longtemps, la Libye a été une histoire internationale, nous avons désormais l’opportunité d’en faire une histoire libyenne», a-t-elle estimé. «Je suis très reconnaissante pour les consultations que j’ai eues avec M. Bourita et je suis confiante quant à la possibilité de travailler ensemble pour construire ce dialogue inclusif et cette histoire libyenne», a-t-elle ajouté. Ce à quoi, le chef de la diplomatie marocaine a répondu positivement, en réitérant la disposition du Royaume à soutenir et à accompagner les efforts onusiens pour la résolution de la crise libyenne. Mieux encore, lors de ses entretiens avec Stéphanie Williams, M. Bourita a tenu à rappeler  une idée essenteille : le Maroc estime qu’on ne peut trouver de solution à la crise libyenne que dans le cadre des Nations unies.  «Le Maroc a travaillé par le passé dans le cadre de l’accord de Skhirate avec l’ONU et sous son égide, après l’accord de Skhirate, il a travaillé avec les Nations unies et sous leur égide et le Royaume continuera à œuvrer avec l’ONU et sous son égide, car le Maroc estime qu’on ne peut trouver de solution à la crise libyenne que dans le cadre des Nations unies», a martelé M. Bourita. 

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