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Coup de frein sur la demande intérieure au 3e trimestre

Au 3e trimestre 2019, la croissance du PIB ralentit à 2,1% contre 3% un an plus tôt. Elle est soutenue par la consommation finale et les échanges extérieurs. Si l’épargne nationale s’améliore, la demande intérieure marque une nette décélération sous l’effet de la baisse de l’investissement.

Coup de frein sur la demande intérieure  au 3e trimestre
Au 3e trimestre 2019, les échanges extérieurs de biens et services voient leur contribution à l’économie monter à 0,3 point contre -3,5% un an plus tôt.

La croissance ralentit au 3e trimestre. Sur un an, elle décélère de 0,9 point pour atteindre 2,1%, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP). Les activités non agricoles continuent de soutenir cette croissance en affichant une hausse de 3%, contre 2,6% au 3e trimestre 2018. Les activités agricoles, elles, se replient de 5,3%.
La valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, baisse de 4,9%, après une hausse de 2,7% en 2018. En cause, un repli de 5,3% de l’activité de l’agriculture et de 1,3% pour la pêche.

Dans le secteur secondaire, la valeur ajoutée, en volume, ralentit légèrement (2,8% contre 2,9%), principalement à cause d’une décélération de l’industrie d’extraction (2,2% au lieu de 4,1%) et des industries de transformation (1,9% contre 3,2%).
En revanche, le secteur tertiaire a vu sa valeur ajoutée réaliser la même progression que l’année passée (3,1% au 3e trimestre 2018). Cette croissance est tirée par les activités des services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale (4,4% au lieu de 2,7%) et du commerce (2,9% contre 2,2%).
Par ailleurs, la demande intérieure perd de sa vigueur au 3e trimestre, avec une évolution passant de 5,9% en 2018 à 1,6% un an plus tard. Sa contribution à la croissance économique tombe à 1,8 point au lieu de 6,4 points un an plus tôt. De leur côté, les dépenses de consommation finale des ménages progressent de 2%, soit une contraction de 1,6 point sur un an. Leur contribution à l’économie est de l’ordre de 1,2 point (2,1 points au 3e trimestre 2018). Pour sa part, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 4% au lieu de 3,7%, avec une contribution à la croissance de 0,8 point au lieu de 0,7 point. En revanche, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) se replie de 0,4%, avec une contribution négative de 0,2% à la croissance.
Les échanges extérieurs de biens et services eux voient leur contribution monter à 0,3 point contre -3,5% un an plus tôt. Les exportations de biens progressent de 7,9% (2,7% au 3e trimestre 2018) pour une contribution à la croissance de 3 points. Les importations elles ralentissent à 5,5% (9,9% un an plus tôt). Sur un an, leur contribution s’améliore de -4,5% à -2,7%.

Le revenu national brut disponible accélère à +3,4% contre 1,8% l’année précédente grâce notamment à une augmentation de 9,5% des revenus nets reçus du reste du monde (-24,7% en 2018). Pour sa part, l’épargne nationale s’est située à 26,5% du PIB au lieu de 25,9% en 2018, compte tenu de l’accroissement de 2,7% de la consommation finale nationale en valeur. L’investissement brut représente 30,6% du PIB (32,7% au 3e trimestre 2018). Enfin, le besoin de financement de l’économie nationale baisse à 4,1% du PIB contre 6,8% un an plus tôt. 

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