La croissance ralentit au 3e trimestre. Sur un an, elle décélère de 0,9 point pour atteindre 2,1%, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP). Les activités non agricoles continuent de soutenir cette croissance en affichant une hausse de 3%, contre 2,6% au 3e trimestre 2018. Les activités agricoles, elles, se replient de 5,3%.
La valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, baisse de 4,9%, après une hausse de 2,7% en 2018. En cause, un repli de 5,3% de l’activité de l’agriculture et de 1,3% pour la pêche.
Dans le secteur secondaire, la valeur ajoutée, en volume, ralentit légèrement (2,8% contre 2,9%), principalement à cause d’une décélération de l’industrie d’extraction (2,2% au lieu de 4,1%) et des industries de transformation (1,9% contre 3,2%).
En revanche, le secteur tertiaire a vu sa valeur ajoutée réaliser la même progression que l’année passée (3,1% au 3e trimestre 2018). Cette croissance est tirée par les activités des services rendus par l’administration publique générale et la sécurité sociale (4,4% au lieu de 2,7%) et du commerce (2,9% contre 2,2%).
Par ailleurs, la demande intérieure perd de sa vigueur au 3e trimestre, avec une évolution passant de 5,9% en 2018 à 1,6% un an plus tard. Sa contribution à la croissance économique tombe à 1,8 point au lieu de 6,4 points un an plus tôt. De leur côté, les dépenses de consommation finale des ménages progressent de 2%, soit une contraction de 1,6 point sur un an. Leur contribution à l’économie est de l’ordre de 1,2 point (2,1 points au 3e trimestre 2018). Pour sa part, la consommation finale des administrations publiques a affiché une augmentation de 4% au lieu de 3,7%, avec une contribution à la croissance de 0,8 point au lieu de 0,7 point. En revanche, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) se replie de 0,4%, avec une contribution négative de 0,2% à la croissance.
Les échanges extérieurs de biens et services eux voient leur contribution monter à 0,3 point contre -3,5% un an plus tôt. Les exportations de biens progressent de 7,9% (2,7% au 3e trimestre 2018) pour une contribution à la croissance de 3 points. Les importations elles ralentissent à 5,5% (9,9% un an plus tôt). Sur un an, leur contribution s’améliore de -4,5% à -2,7%.
Le revenu national brut disponible accélère à +3,4% contre 1,8% l’année précédente grâce notamment à une augmentation de 9,5% des revenus nets reçus du reste du monde (-24,7% en 2018). Pour sa part, l’épargne nationale s’est située à 26,5% du PIB au lieu de 25,9% en 2018, compte tenu de l’accroissement de 2,7% de la consommation finale nationale en valeur. L’investissement brut représente 30,6% du PIB (32,7% au 3e trimestre 2018). Enfin, le besoin de financement de l’économie nationale baisse à 4,1% du PIB contre 6,8% un an plus tôt.