À l’image de l’ensemble du Royaume, le secteur de l’immobilier a été fortement impacté à Kénitra suite à l’instauration de l’état d’urgence sanitaire entré en vigueur le 20 mars dernier. L’ensemble des acteurs concernés sont conscients des effets néfastes du confinement prolongé sur un domaine qui fournit un million d’emplois et contribue à hauteur de 6% au PIB national.
Selon l’Agence urbaine, ledit référentiel, ayant pour objectif de permettre à l’ensemble des membres des commissions d’examiner et d’émettre à distance leurs avis concernant les projets qui leur sont soumis, représente une phase transitoire dans l’attente de la généralisation de la plateforme numérique interactive «rokhas.ma» des autorisations d’urbanisme en cours de déploiement par le ministère de l’Intérieur à l’échelle nationale.
Dans une déclaration à «Le Matin», Abdelghani Yassaa, président de l’Association des promoteurs immobiliers et lotisseurs de Kénitra (APILK), brosse un tableau peu reluisant de la situation actuelle de l’immobilier qui, dit-il, traverse une crise très grave suite au confinement, avec une demande quasi-nulle et des chantiers presque à l’arrêt. Tout en saluant les mesures prises par les autorités publiques pour la préservation de la santé des citoyens, il a émis le souhait que le secteur de l’immobilier recouvre incessamment sa santé avec l’implication de tous les intervenants et départements concernés. Le président de l’APILK a tenu, à cette occasion, à saluer l’initiative de l’Agence urbaine relative à la dématérialisation de l’ensemble de ses services qui, estime-t-il, va faciliter et accélérer les procédures d’octroi des autorisations. «C’était l’une des premières mesures que nous avons proposées aux responsables concernés pour relancer rapidement le secteur immobilier en crise».Faut-il rappeler que le secteur de l’immobilier est en rapport étroit avec plusieurs pans de l’industrie. À titre indicatif, la consommation nationale du ciment, principal baromètre du secteur BTP, a affiché, quant à elle, une forte baisse de 28,7% durant le seul mois de mars.