Lundi 2 mars, les autorités sanitaires du Maroc annonce le premier cas de contamination par le nouveau coronavirus. Un virus qui a commencé à ravager le monde à des vitesses différentes. Dès lors, le Royaume a renforcé la veille pour suivre de près l’évolution de la pandémie. Le dimanche 15 mars 2020, Sa Majesté le Roi Mohammed VI donne Ses Hautes Instructions au gouvernement pour procéder à la création immédiate d’un Fonds spécial dédié à la gestion de la pandémie du coronavirus. «Ce fonds, doté de 10 milliards de dirhams, sera réservé, d’une part, à la prise en charge des dépenses de mise à niveau du dispositif médical, en termes d’infrastructures adaptées et de moyens supplémentaires à acquérir dans l’urgence. Il servira, d’autre part, au soutien de l’économie nationale, à travers une batterie de mesures qui seront proposées par le gouvernement, notamment en termes d’accompagnement des secteurs vulnérables aux chocs induits par la crise du Coronavirus, tels que le tourisme, ainsi qu’en matière de préservation des emplois et d’atténuation des répercussions sociales de cette crise.»
Le mardi 17 mars 2020, S.M. le Roi préside une séance de travail consacrée au suivi de la gestion de la propagation de la pandémie du coronavirus et à la poursuite de la prise de mesures pour faire face à toute évolution.
Sur la base des données présentées par le ministre de la Santé, et partant du souci de
S.M. le Roi d’élever les capacités du système sanitaire national pour faire face à cette pandémie, le Souverain donne Ses Hautes instructions à l’Inspecteur général des FAR pour mettre les structures de santé équipées à la disposition du système sanitaire avec toutes ses composantes, en cas de besoin. S.M. le Roi donne également Ses Directives aux autorités compétentes pour veiller à la bonne application des mesures efficientes visant à assurer l’approvisionnement des marchés, sur l’ensemble du territoire national, en produits alimentaires et de consommation, produits d’hygiène et de désinfection, d’une manière régulière et permanente, et lutter contre toute forme de spéculation et de hausse des prix.
Dans le même contexte, le Souverain donne ses Hautes instructions au Chef du gouvernement et à tous les départements concernés de prendre toutes les mesures nécessaires, et de se préparer à une nouvelle étape en cas de nécessité. Le 22 mars 2020, S.M. le Roi donne ses Hautes Instructions afin que la médecine militaire prenne part conjointement avec son homologue civile à la délicate mission de lutte contre la pandémie de Covid-19. Ont suivi d’importantes autres décisions pour atténuer l’impact de cette crise sanitaire sur les citoyens Marocains, et même sur le reste du Continent. En effet, S.M. le Roi propose le lancement d’une Initiative de Chefs d’État africains visant à établir un cadre opérationnel afin d’accompagner les pays africains dans leurs différentes phases de gestion de la pandémie. «Une initiative pragmatique et orientée vers l’action, permettant un partage d’expériences et de bonnes pratiques, pour faire face à l’impact sanitaire, économique et social de la pandémie». C’est dans ce même cadre que le Maroc a acheminé d’importantes aides à 15 pays africains pour les soutenir dans la lutte contre la pandémie.
Le souci constant de Sa Majesté le Roi
Mohammed VI pour la sûreté et la sécurité des citoyens, ainsi que les Hautes instructions du Souverain et la mobilisation de toutes les forces vives ont permis au Royaume de contrôler la situation épidémiologique, mais également de rassurer les entreprises qui ont, pour la plupart, pur maintenir leurs activités tout en prenant les mesures et précautions nécessaires pour protéger leurs salariés. Ainsi, le 3 juin, S.M. le Roi appelle la CGEM et le ministère de la santé à déployer une action de dépistage massif dans le cadre participatif de la gestion de la pandémie.
En effet, parallèlement à l’urgence sanitaire, l’urgence de sauver l’économie était en haut des priorités. Des efforts considérables sont alors déployés pour limiter les répercussions de cette pandémie, en accordant des aides financières à près de 7 millions de familles et bénéficiaires pour soutenir le pouvoir d’achat et la consommation interne. Des mécanismes ont également été adoptés pour soutenir et accompagner les entreprises à travers la préservation de l’investissement public et l’amélioration des délais de performance des établissements publics, ainsi que la facilitation de l’accès aux crédits ou le retardement de leurs délais de paiement, ou encore l’activation du partenariat entre les secteurs public et privé en vue de transformer les activités de certaines entreprises pour la production des moyens de prévention et des fournitures médicales.
Après la décision de lever le confinement, le 25 juin, toutes les attentions sont tournées vers le gouvernement qui s’attelle à la préparation d’un plan de relance économique qui devrait tracer les grandes orientations à cours et à moyen termes. Comme la CGEM, qui a présenté sa proposition de plan de relance de l’économie nationale, le 21 mai dernier, devant le comité de veille économique, les différents acteurs politiques, économiques et sociaux sont appelés à se mobiliser et à enrichir le débat national sur la question pour permettre à notre pays de réussir le redémarrage de son économie et surtout répondre aux attentes du tissus économique, faire revivre le marché de l’emploi et renouer avec la croissance.
Dans cette édition spéciale, nous essayons de faire le point sur la situation en interpellant des professionnels, des experts et des acteurs économiques de différents secteurs. L’occasion de débattre avec eux, notamment dans le cadre de notre émission L’Info en Face, des pistes et propositions qu’ils estiment capables de relancer l’économie nationale.