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Les créances en souffrance augmentent 2,5 fois plus vite que les prêts

Les banques sont plus que jamais confrontées à l’envolée des créances en souffrances. À fin juillet, ces dernières se sont alourdies de 14,2%, sur un an, pour atteindre un encours de 77,15 milliards de DH. La situation se détériore aussi bien pour les ménages (+17,1%) que les entreprises non financières privées (+12,2%). En dépit de cette évolution, le secteur bancaire renforce son soutien financier à l’économie, les prêts ayant bondi de 5,8%.

Les créances en souffrance augmentent 2,5 fois plus vite que les prêts
Les créances en souffrance sur les ménages ont progressé à fin juillet de 17,1% et celles sur les sociétés non financières privées de 12,2%.

Le secteur bancaire renforce son soutien aux entreprises et ménages en cette période de crise. À fin juillet, le crédit bancaire a augmenté de 5,8%, sur un an, atteignant un encours de 946,11 milliards de DH, selon les indicateurs de Bank Al-Maghrib (BAM). Cette progression reste relativement forte et profite davantage au secteur non financier, particulièrement les entreprises privées. En effet, les prêts au secteur non financier se sont renforcés de 6% à 816,29 milliards de DH. Une évolution tirée par les crédits aux entreprises privées qui se sont accrus de 9,2% à 390,92 milliards de DH. Quant aux ménages, les prêts (y compris les institutions sans but lucratif au service des ménages) ont progressé de 2,3% à 348,68 milliards de DH, dont 304,02 milliards en faveur des particuliers et Marocains résidant à l’étranger (+1,9%) et 43,12 milliards pour les entrepreneurs individuels.
Globalement, le crédit bancaire au secteur non financier privé s’est accru de 5,8% à 739,61 milliards de DH. Pour ce qui est du secteur public, les prêts se sont renforcés de 7,6%, à 76,67 milliards de DH, dont 53,85 milliards de DH pour les entreprises (+6%) et 22,82 milliards alloués aux administrations locales (+11,7%). Par objet économique, on note surtout une hausse de 12,7% pour les comptes débiteurs et crédits de trésorerie à 210,49 milliards de DH, dont 176,35 milliards en faveur des sociétés non financières privées (+13%). Les crédits à l’équipement ont, eux, augmenté de 4,3% à 185,03 milliards de DH, dont 102,16 milliards accordés aux entreprises privées (+4,4%).
Concernant l’immobilier, il affiche une hausse de 1,8% à 278,35 milliards de DH, portée par les crédits à l’habitat (+2,1% à 216,07 milliards de DH) devant ceux accordés aux promoteurs immobiliers (+1,2% à 60,07 milliards). Pour ce qui est des crédits à la consommation, ils accusent une baisse de 1,8% à 55,06 milliards de DH.
Par ailleurs, les banques sont confrontées à l’envolée des créances en souffrances, en raison notamment de la montée des risques liés aux impacts de la crise Covid-19. Faut-il ainsi anticiper une nouvelle flambée des défauts de paiement d’ici à la fin de l’année ? À fin juillet dernier, l’encours des créances en souffrances a atteint 77,15 milliards de DH, progressant de 14,2%, en glissement annuel. Ainsi, les créances en souffrance ont augmenté 2,5 fois plus vite que les prêts. Selon les statistiques publiées par la banque centrale, les créances en souffrance sur les ménages s’élèvent à 32,76 milliards de DH, s’aggravant de 17,1% par rapport à fin juillet 2019. Pour les sociétés non financières privées, ces créances se sont alourdies à 43,66 milliards de DH, soit une augmentation de 12,2% en glissement annuel.  

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