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Le crédit bancaire décélère à 4,9% à fin août

Le crédit bancaire a décéléré à 4,9% au terme des huit premiers mois de l’année, après +5,8% à fin juillet. Idem pour les crédits au secteur non financier qui se sont accrus de 5,7% après 6%. Le crédit bancaire est tiré notamment par les comptes débiteurs et crédits de trésorerie qui ont progressé de 12%.

Le crédit bancaire décélère à 4,9% à fin août
Les prêts alloués aux sociétés non financières privées se sont appréciés de 8,6% à fin août.

Le crédit bancaire perd relativement en rythme au cours du mois d’aout dernier, ce qui s’est répercuté sur son évolution annuelle. Le financement de l’économie par voie bancaire a, en effet, décéléré à 4,9% au terme des huit premiers mois, après avoir affiché +5,8% à fin juillet dernier. C’est ce qu’indique Bank Al- Maghrib dans ses dernières statistiques monétaires. 
Les crédits au secteur non financier ont également perdu en rythme : 5,7% à fin août, après 6% à fin juillet. En effet, les prêts alloués aux sociétés non financières privées se sont appréciés de 8,6%, alors que les prêts aux sociétés non financières publiques ont connu une augmentation de 4,8%. Pour les crédits aux ménages, ils se sont accrus de 2,4%.
La ventilation de ces crédits par objet économique montre, quant à elle, que leur dynamique est due notamment aux comptes débiteurs et crédits de trésorerie qui ont progressé de 12% avec un encours de 206,72 milliards. Les créances diverses sur la clientèle ont progressé, quant à elles, de 3,1% à 134,54 milliards. 
À noter que ces créances sont composées principalement des prêts octroyés à la clientèle financière et non financière dans le cadre d’une opération financière et des créances acquises par affacturage. 
S’agissant des autres segments, les prêts à l’équipement ont connu une hausse 3% à 184,23 milliards et les crédits immobiliers n’arrivent pas à se redresser (1,7% à 278,32 milliards). Ces derniers ont été tirés vers le bas par les crédits aux promoteurs qui ont reculé de 0,5% à 58,99 milliards. Et ce, au moment où les crédits à l’habitat ont affiché une amélioration de 2,2% à 216,69 milliards. Cet encours inclut le financement participatif à l’habitat qui a atteint 9,4 milliards à fin août, en hausse de 43% sur un an. Idem pour les crédits à la consommation qui se sont contractés de 2,1% à 54,85 milliards.
Concernant les créances en souffrance, elles ont connu un accroissement de 12,8% à fin août 2020, s’élevant à 77,36 milliards. 
Par ailleurs, il est à rappeler que la Banque centrale table sur une hausse de l’ordre de 4% des crédits au secteur non financier pour l’ensemble de l’année en cours et en 2021, en «tenant compte de l’évolution prévue de l’activité économique, des effets escomptés du programme Intelaka et des mesures de soutien et de relance». 

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