Le secteur secondaire est le parent pauvre du financement bancaire en 2019. Les crédits que lui ont octroyés les banques n’ont, en effet, progressé que de 2,1%, atteignant un encours de 248,45 milliards de DH, contre 6,5% pour le secteur tertiaire à 629,58 milliards et 7% pour le secteur primaire (38,44 milliards). C’est ce qui ressort des derniers chiffres publiés par Bank Al-Maghrib.
Rappelons que le crédit bancaire a terminé 2019 avec une croissance de 5,3% et un encours de 916,66 milliards de DH.
L’atonie du financement bancaire du secteur secondaire a touché en premier lieu l’électricité, gaz et eau (-3,5%), les industries manufacturières (+1,5%) et le BTP (+1,5%). En revanche, les industries extractives ont eu les faveurs des banques en 2019, puisqu’elles leur ont accordé des crédits net bond (23,7%). Pour les industries manufacturières, c’est surtout la chimie-parachimie qui a pâti de cette évolution, affichant 0,5%, contre 4,4% pour les industries métallurgiques, mécaniques, électriques et électroniques et 6% pour les industries textiles, de l’habillement et du cuir et 9,6% pour les industries alimentaires et tabac.
S’agissant du secteur tertiaire, la dynamique du crédit bancaire a profité notamment aux administrations locales (14,6%), aux transports et communications (12,1%) et aux activités financières (8,2%). La branche du commerce, réparations automobiles et d’articles domestiques a, quant à elle, obtenu des crédits en hausse de 5,1% et les particuliers et MRE de 4,6%. Par contre, les hôtels et restaurants ont décroché moins de crédits qu’en 2018 (-3,3%).