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Le crédit bancaire promis à une nouvelle dynamique

Le crédit bancaire a repris du poil de la bête en 2019. Il a terminé l’année sur une croissance de 5,3% et un encours de 916,66 milliards de DH, soit un rythme nettement supérieur à celui de 2018 (3,2%). Cette reprise est appelée à s’accentuer avec la mise en œuvre du très ambitieux programme intégré d’appui et de financement des entreprises dévoilé la semaine dernière. Et bonne nouvelle, cette embellie est relativement plus marquée pour le secteur privé.

Le crédit bancaire promis à une nouvelle  dynamique
Les créances en souffrance se sont accentuées de 6% en 2019, frôlant les 70 milliards de DH.

Le financement bancaire de l’économie a accéléré en 2019 et de meilleures perspectives se profilent pour cette année. Le crédit bancaire a, en effet, terminé l’année écoulée sur une croissance de 5,3% et un encours de 916,66 milliards de DH, soit un rythme nettement supérieur à celui de 2018 (3,2%). Cette embellie a, de surcroit, profité au secteur non financier et est relativement plus marquée pour le secteur privé. C’est ce qui ressort des derniers chiffres publiés par Bank Al-Maghrib (BAM). Cet élan est appelé à s’accentuer avec la mise en œuvre du très ambitieux programme intégré d’appui et de financement des entreprises présenté devant le Souverain au début de la semaine dernière. 
Les statistiques de BAM relatives à 2019 montrent que les crédits accordés au secteur non financier se sont accrus de 5,3%, avec un encours de 784,23 milliards, contre 5% pour les «autres sociétés financières», avec un encours de 132,43 milliards. L’amélioration du crédit au secteur non financier a plus profité au privé (5,6% avec un encours de 711,52 milliards) qu’au public (2,5% à 72,71 milliards). 
Dans le détail, les crédits aux sociétés non financières privées ont augmenté de 7,1% à 367,32 milliards et pour les ménages et les Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLM) de 4,1% à 344,19 milliards.
Par objet économique, la ventilation des crédits bancaires en 2019 fait ressortir une bonne progression (7,1%) des comptes débiteurs et crédits de trésorerie et des créances diverses sur la clientèle (6,4%). À noter que ces créances sont composées principalement des prêts octroyés à la clientèle financière et non financière dans le cadre d’une opération financière et des créances acquises par affacturage.  Pour les autres segments, les prêts à l’équipement confirment leur montée en rythme, terminant l’année avec 5,3%. Les crédits à la consommation enregistrent une hausse de 4,5% et les crédits immobiliers se contentent de 3,5%. Ces derniers ont été marqués par un sursaut en décembre des crédits aux promoteurs immobiliers qui ont terminée 2019 sur une progression de 2,7%, après -0,9% à fin novembre. Et ce, au moment où les crédits à l’habitat ont ralenti (3,7% à fin décembre, après 4,3% à fin novembre). Cet encours inclut le financement participatif à l’habitat qui a atteint 7,79 milliards à fin 2019, en hausse de 90,9% sur un an.
L’embellie des crédits s’est accompagnée d’un accroissement de 6% des créances en souffrance, qui s’élèvent à 69,17 milliards. 

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