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Le crédit bancaire retrouve du tonus en 2019

Le crédit bancaire a accédé en 2019 à un rythme de progression qu’il n’a plus connu depuis des années. Il s’est accéléré à 5,3%, après 3,2% seulement un an plus tôt, portant son ratio au PIB de 78,5 à 79,7%. Cette dynamique du crédit bancaire est d’autant plus bénéfique qu’elle profite en premier lieu au secteur non financier, essentiellement aux entreprises privées.

Le crédit bancaire retrouve du tonus en 2019
Les financements octroyés aux entreprises privées par les banques en 2019 se sont accrus de 7,3% après 0,5% un an auparavant.
Le crédit bancaire s’est bien redressé en 2019 mais reste loin de son âge d’or où il progressait à deux chiffres d’une année à l’autre. Le financement de l’économie par voie bancaire s’est, en effet, accéléré l’année dernière, affichant un rythme de progression de 5,3%, après 3,2% seulement un an plus tôt, portant son ratio au PIB de 78,5 à 79,7%. C’est ce qu’indique Bank Al-Maghrib dans son rapport annuel au titre de 2019. Cette dynamique du crédit bancaire est d’autant plus bénéfique qu’elle profite en premier lieu au secteur non financier avec des prêts en hausse de 5,5% au lieu de 3,1% en 2018, au moment où les prêts aux sociétés financières sont passés d’un rythme de hausse de 4 à 4,4%. Cette embellie du crédit bancaire au secteur non financier en 2019 a, de surcroît, profité notamment aux entreprises privées. Les financements qui leur sont octroyés par les banques se sont accrus de 7,3% après 0,5% un an auparavant, avec une nette montée des facilités de trésorerie (9,7%), des crédits à l’équipement (6%) et de ceux à la promotion immobilière (7,5%). Par contre, les crédits aux entreprises publiques ont accusé une baisse de 0,8%. Idem pour les prêts accordés aux entrepreneurs individuels qui ont décru de 2,1% après une hausse de 3,4%. Cette méforme provient des baisses des crédits à la promotion immobilière et des facilités de trésorerie, et ce contrairement aux prêts à l’équipement qui sont en hausse. Les crédits aux particuliers ont, quant à eux, connu une baisse du rythme de progression de 6 à 5,1%, avec notamment des décélérations pour ceux à l’habitat et pour les prêts à la consommation.

En ce qui concerne les créances en souffrance, leur ratio au crédit bancaire s’est «quasiment stabilisé» pour la troisième année consécutive à 7,6%, relève la Banque centrale. La ventilation des financements bancaires en 2019 par branche d’activité montre que les concours octroyés aux entreprises des secteurs des transports et communications et du commerce, réparations automobiles et d’articles domestiques ont rebondi de 9,8 et 7,3% respectivement. Des accélérations ont été également observées pour les industries extractives et à moindre mesure pour le BTP, tandis que pour l’électricité, gaz et eau, le recul s’est atténué. Par contre, la baisse a été enregistrée pour les concours aux industries alimentaires et tabac.

Par ailleurs, les prêts octroyés au secteur non financier par les sociétés de financement ont progressé de 5,7% globalement. Les concours accordés par les associations de microcrédit ont, quant à eux, augmenté de 9%, tandis que ceux octroyés par les banques off-shore ont diminué de 13,4%. 

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