Crédit du Maroc booste la trésorerie des entreprises

Crédit du Maroc fait preuve de résilience face à la crise. Le groupe maintient sa dynamique commerciale et une croissance rentable avec des fondamentaux financiers solides à fin septembre. Le produit net bancaire consolidé est resté quasiment stable (-0,6%), sur un an à 1,77 milliard de DH, grâce à la bonne tenue de la marge nette d’intérêt qui progresse de 1,7% à 1,39 milliard. S’ajoute notamment la performance des filiales du groupe qui affichent un PNB global de 138,3 millions de DH, en amélioration de 4,4%, avec une croissance à deux chiffres enregistrée par Crédit du Maroc Banque Offshore (+25,5%) et Crédit du Maroc Patrimoine (+15,7%). Le résultat net part du groupe (RNPG) ressort positif à 104,1 millions de DH. Il recule de 76,1% en raison de l’augmentation du provisionnement des risques crédit à partir du deuxième trimestre et de la contribution exceptionnelle au fonds de solidarité Covid-19 à hauteur de 85 millions de DH. Si le coût du risque consolidé est multiplié par 2,7 à 567,3 millions de DH, car intégrant des mesures d’anticipation de la crise, le taux de couverture ressort à 90,3%, «en confirmation d’une politique prudente de provisionnement des risques crédits», selon le groupe. En termes de solidité financière, les fonds propres consolidés du groupe s’établissent à 6,395 milliards de DH, avec un ratio de solvabilité de 14,5%. Le ratio de liquidité LCR (Liquidity coverage ratio) s’élève, lui, à 166,7%. 
Sur le plan des performances commerciales, les financements et les dépôts sont en hausse. Ainsi, les emplois clientèle augmentent de 5% à 44,46 milliards de DH, portés par les crédits aux entreprises. Ces derniers ont bondi de 7,7% pour atteindre un encours de 21,105 milliards de DH. «Ce dynamisme est porté principalement par les crédits de trésorerie : +22,8%. En revanche, les encours de crédits à l’équipement et de crédit-bail sont en retrait de respectivement 1,0% et 0,6%, dans un contexte défavorable à l’investissement», explique la banque. Les encours des crédits aux particuliers ont, également, diminué de 1,1% à 18,17 millions de dirhams en lien avec la crise sanitaire qui a affecté la production. «Toutefois, l’encours du crédit à l’habitat démontre une certaine résilience en affichant une hausse de 0,5%».
Pour ce qui est des ressources clientèle, les ressources bilan progressent de 5% à 44,020 milliards de DH, sous les effets de l’augmentation de celles à vue de 9,9% à 30,276 milliards, devant l’épargne qui, elle, croit de 1% à 9,84 milliards de DH. S’agissant des ressources hors bilan, leurs encours se sont appréciés de 14,7%, portés par les OPCVM (+18,6%) et l’assurance-vie (+7,9%). À noter que pour la bancassurance, Crédit du Maroc affiche des primes collectées en assurance non-vie en hausse de 0,6% à 156,2 millions de DH. «Cette évolution témoigne, dans un contexte difficile, de la force du modèle de bancassurance du Crédit du Maroc».