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«La crise du Covid-19 doit servir d’accélérateur des chantiers engagés»

Gestion de la crise économique engendrée par la pandémie du Covid-19, mécanismes d’appui aux entreprises sinistrées, éventuelle opération d’emprunt sur le plan international, reprise économique, autant de sujets qui ont été abordés par l’ancien ministre du Budget et actuel maire de Fès, Idriss Azami Al Idrissi, qui était l’invité de l’émission l’Info en Face.

«La crise du Covid-19 doit servir d’accélérateur des chantiers engagés»

M. Azami, qui n’a pas manqué de saluer les mesures proactives prises pour faciliter l’accès aux prêts pour les entreprises et les soutenir pour préserver les emplois, a plaidé pour le maintien de ces mécanismes pour accompagner les secteurs les plus durement touchés par la crise et qui seront les derniers à être relancés, notamment le secteur du tourisme. Évoquant les principales leçons à tirer de la crise du Covid-19, M. Azami a insisté sur l’importance de l’innovation et de la reconversion du tissu industriel, citant dans ce sens les différentes initiatives pionnières qui ont montré que le Maroc regorge de talents et de compétences. Enfin, le maire de Fès et un des ténors du PJD a relevé que cette crise sanitaire devrait servir de catalyseur des chantiers déjà engagés, notamment les plans régionaux de développement.

Le Maroc dispose d’un dossier solide s’il souhaite sortir sur le marché international de la dette, que ce soit en termes de solvabilité de la dette ou encore en termes de notation sur le plan international et de la confiance dont il jouit auprès de ses partenaires, le tout consolidé par une gestion réussie de la crise sanitaire liée au Covid-19. Les propos sont d’Idriss Azami Al Idrissi, ancien ministre du Budget et actuel maire de Fès, qui était récemment l’invité de l’émission «l’Info en Face» produite par le Groupe le Matin. Selon ce responsable, le Maroc a toujours su préserver l’équilibre entre le maintien d’un déficit budgétaire à un niveau soutenable et le besoin de lever des emprunts sur le plan international dans le but de promouvoir l’investissement et dynamiser la croissance et l’emploi. Un équilibre que les acteurs politiques sont appelés plus que jamais à maintenir, particulièrement en ces circonstances actuelles marquées par la montée d’une crise économique et sociale inédite et parmi les plus dures que le Maroc ait eu à gérer.

Abordant les mesures prises pour réduire les impacts de la crise sanitaire, M. Azami s’est félicité de différentes initiatives proactives engagées sous la conduite éclairée de Sa Majesté le Roi, aussi bien dans le domaine sanitaire que social et économique. Il a salué à cet égard la création du Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du coronavirus (Covid-19) qui représente un instrument inédit traduisant la solidarité existante entre les différentes composantes de la nation, qu’elles soient des entreprises, des entités publiques ou de simples citoyens. «La création de ce fonds est une initiative inédite qui a été saluée sur le plan international et qui a permis de préserver aussi bien le tissu économique que les emplois», souligne l’ancien ministre du budget.

Dans le même ordre d’idées, M. Azami a également salué les mesures proactives prises pour faciliter l’accès aux prêts pour les entreprises et les soutenir pour préserver les emplois qu’elles offrent en procédant au versement d’une indemnité forfaitaire aux salariés affiliés à la Caisse nationale de sécurité sanitaire, leur évitant de perdre leur emploi, ce qui aurait aggravé la crise économique et sociale. Sur ce plan justement, le maire de Fès a estimé nécessaire le maintien de cette mesure au cours des mois à venir pour accompagner les secteurs les plus touchés par la crise et qui seront les derniers à être relancés, notamment le secteur du tourisme. «Il est nécessaire à cette étape d’améliorer le ciblage des subventions et de redéfinir les priorités en termes d’investissement et de création d’emploi», renchérit M. Azami, une des figure de proue du PJD.

Évoquant les principales leçons à tirer de la crise du Covid-19, M. Azami a cité l’importance de l’innovation et de la reconversion du tissu industriel, citant dans ce sens les différentes initiatives nationales pionnières déjà engagées en matière d’industrie et d’innovation liées à cette crise sanitaire, comme l’opération de production et de distribution des masques en grande quantité qui a permis d’assurer l’autosuffisance du pays.

Sur un autre volet, M. Azami a plaidé pour une accélération de la mise en œuvre des plans de développements locaux en vue d’une territorialisation de la croissance et la réduction des disparités spatiales. «Il faut que cette crise joue le rôle de catalyseur et d’accélérateur des chantiers déjà engagés, notamment les plans régionaux de réduction des disparités spatiales, les plans d’accélération industrielle, les zones logistiques en vue de créer la richesse au niveau des régions et de déconcentrer l’activité économique actuellement concentrée dans certaines zones», a expliqué le maire de Fès. 

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