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« Quel est l’impact de la COVID-19 sur l’employabilité des jeunes au Maroc ? » La réponse se trouve dans la dernière étude de Stagiaires.ma rendue publique vendredi dernier. Réalisée du 02 au 30 mai 2020 auprès d’un échantillon représentatif de 13.005 étudiants, 1.279 lauréats et 812 entreprises, cette enquête dresse une véritable cartographie des difficultés engendrées par cette épidémie, auxquelles font face les entreprises, les étudiants et les jeunes lauréats tout en offrant une projection sur les perspectives post-crise en termes de recrutement et d’emploi des jeunes.
Recrutement et stage
Les premiers résultats indiquent que la covid-19 impactent négativement aussi bien les recrutements que d’offres de stage. En effet, 67% des recrutements ont été suspendus ou reportés contre respectivement 17% et 16% pour les recrutements maintenus et partiellement maintenus. Sur ce volet, l’enquête souligne une disparité selon les différentes catégories d’entreprises : avec 61% de recrutements maintenus ou partiellement maintenus, les TPE ont moins fait appel à la suspension ou le report comme solution structurelle face à la crise. Elles sont suivies de loin par les PME (15%) et les grandes entreprises (13%). Même constat en termes de stage. Seuls 19% des stages ont été maintenus, tandis que 64% ont été suspendus ou reportés. Là aussi, les TPE caracolent en tête des entreprises qui ont le plus sauvegardé leurs offres de stages : 37% de stages maintenus et 28% de stages partiellement maintenus au moment où seuls 9% et 11% de stages ont été maintenus respectivement au niveau des PME et des grandes entreprises. Evaluant la situation des jeunes lauréats fraîchement recrutés ou en instance de recrutement, l’étude révèle que 86% de jeunes lauréats ont vu leur recrutement suspendu ou reporté en raison de la pandémie. Ceux en poste depuis moins de 6 moins ont été les plus impactés (37%). Les jeunes lauréats des établissements publics sont plus touchés que leurs confrères du privé (61% de recrutements suspendus pour le public contre 37% pour les écoles privées). Un écart qui s’observe également au niveau des stages : si 62% des stages d’étudiants du public ont été suspendus, seulement 26% l’ont été pour ceux du privé.
Accompagnement des étudiants
En termes d’accompagnement des étudiants dans le contexte actuel, les chiffres dévoilés sont inquiétants. 98% des lauréats du public affirment n’avoir bénéficié d’aucun accompagnement pour la recherche d’une nouvelle opportunité d ‘emploi contre 78% pour le privé.
Pour ce qui est des stages, 47% des étudiants du privé affirment avoir été accompagnés par leurs établissements pour trouver une alternative au stage, contre uniquement 9% pour leurs confrères du public. Comme alternative au stage, les établissements proposent aux étudiants une problématique théorique sur laquelle travailler (70%), des workshops et webinaires en ligne (41%), le partage d’offres de stage reçues des recruteurs (35%), entre autres leviers.
Une lueur de confiance s'affiche
Une des importantes conclusions de la présente étude : la confiance est toujours de mise auprès des sondés, même si elle est plus prononcée chez les entreprises que chez les jeunes lauréats et les étudiants. Par sommation, 86% des entreprises confirment être confiantes par rapport à l’évolution de la situation (13% très confiantes, 17% confiantes et 56% moyennement confiantes).Du côté des étudiants et des lauréats, en raison de l’impact direct de la crise sur leurs opportunités de stage ou d’emploi, la confiance n’est pas toujours au rendez-vous, avec une proportion beaucoup plus marquée chez les lauréats (26%) que chez les étudiants (44%).
Cependant, la visibilité en termes de recrutement n’est pas au beau fixe : seules 31% des entreprises disent avoir de la visibilité sur leurs plans de recrutement de jeunes lauréats. Les TPE étant les plus touchées avec 7% seulement contre 49% pour les grandes entreprises et 37% pour les PME. Malgré ce manque de visibilité, 40% des entreprises entendent augmenter le nombre de recrutements comparativement à l’année 2019, au moment où 22% d’entre elles comptent maintenir le même nombre que l’exercice précédent. Seules 2% des entreprises prévoient de suspendre leur recrutement pour 2020.
Autres enseignements majeurs à retenir
-Les TPE et les PME sont les plus impactées et ont moins de visibilité sur le futur
-L’importance, dans l’accompagnement global en faveur des entreprises, d’accorder une attention particulière aux TPE et PME pour amortir le choc sur le marché de l’emploi.
- Plus les étudiants ne sont accompagnés par leurs établissements dans leur recherche d’opportunité et de stage, plus leurs chances d’intégrer le marché de l’emploi sont importantes.
Covid-19 : le télétravail devient la règle, le présentiel l’exception
S’il y a une méthode qui s’est généralisée au niveau des entreprises, c’est bien le télétravail ! Celui-ci a été exclusivement adopté par 49% des entreprises sondées, affirme l’enquête Stagires.ma. « Ce chiffre monte à 90% si on fait la sommation des entreprises ayant opté soit pour le télétravail uniquement (49%), soit pour le télétravail et le présentiel (41%) », fait savoir l’étude qui classe en premiers les grandes entreprises. 57% d’entre eux optent pour ce dispositif, talonnées de près par les TPE avec 53% et les PME (38%). Du côté des jeunes lauréats, la donne s’accentue davantage : ils sont 86% à réaliser les missions qui leur sont confiées exclusivement en télétravail, contre 11% pour le télétravail & présentiel et 3% pour le présentiel uniquement. Dans ce processus, 100% des étudiants stagiaires interrogés confient faire leur stage uniquement en télétravail ! Une situation qui pourrait s’expliquer par la volonté des recruteurs de préserver la santé de leurs collaborateurs et de garder en présentiel que ceux dont la présence physique est pas indispensable au fonctionnement de l’entreprise.
Pour plus d'informations consulltez ce lien : https://drive.google.com/file/d/11LoxwRXomGou4hIj54lNFhflqT2_xcC6/view
