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Après le succès inédit de l’édition 2018-2019 du programme de renforcement du leadership féminin, la Fondation marocaine de l’Étudiant (FME) a organisé la semaine dernière la deuxième édition du programme «Herdayforher». Objectif : consolider les capacités du leadership des boursières de la FME en les armant par les softs skills indispensables pour une meilleure insertion socioprofessionnelle et en les positionnant en tant qu’actrices du changement des mentalités et des barrières à l’ascension sociale des femmes marocaines. Cette édition est axée sur le réengagement des jeunes bénéficiaires de la FME pour inspirer et orienter les jeunes filles des collèges et lycées sur l’importance de poursuivre leurs études pour une meilleure intégration socio-professionnelle, apprend-on des organisateurs. Vingt jeunes boursières formées représentant les 12 régions du Royaume portant le titre d’Ambassadrice Caravane #herdayforher ont sillonné les lycées, collèges, Dar Taliba et établissements de protection sociale de leurs origines pour donner une lueur d’espoir à ces filles. Elles ont fait le tour du Maroc entre décembre 2019 et janvier 2020 dans le cadre de la Caravane #herdayforher étant la deuxième étape de ce projet. 3 d’entre elles ont été invitées à inspirer l’ensemble des jeunes boursières de la FME sur la même scène avec des femmes entrepreneurs, cadres et dirigeantes de haut niveau qui ont animé la deuxième édition. Ce projet «Renforcement du leadership féminin» conçu par la Fondation marocaine de l’Étudiant est financé pour la seconde année consécutive par l’ambassade du Canada dans le cadre de l’appel à projets du Fonds canadien d’initiative locale (FCIL). Les jeunes boursières ont bénéficié de différents ateliers organisés autour des différents thèmes du Leadership féminin.
Questions à Hamid Ben Elafdil, président de la FME
«On travaille à rééquilibrer les opportunités pour les jeunes afin qu’ils profitent de l’ascension sociale»
Qu’est-ce qui nuit à l’insertion professionnelle des jeunes filles ?
L’insertion professionnelle des femmes est effectivement problématique. Les raisons sont diverses. Nous travaillons sur l’ascension sociale des femmes et ses freins. Ces derniers concernent l’éducation, la durée des études, mais aussi les soft skills et le développement d’une confiance en soi pour franchir les obstacles latents à leur insertion. De notre expérience terrain, nous avons également repéré l’autocensure elle-même.
Que fait la Fondation pour lutter contre les discriminations en tout genre ?
L’un de nos piliers concerne l’égalité des chances. À ce titre, on travaille à rééquilibrer les opportunités pour que les jeunes profitent de l’ascension sociale. Nous travaillons notamment sur l’égalité des genres, nous avons longtemps mis en place une discrimination positive à l’égard des jeunes filles. Elles représentent désormais 61% des effectifs de nos bénéficiaires. Par ailleurs, nous faisons en sorte également de donner l’opportunité aux personnes à besoins spécifiques. Nous tenons aussi une approche territorialisée pour permettre à l’ensemble du capital humain du Maroc d’exprimer son potentiel. Tout cela grâce au soutien de nos donateurs et partenaires.
La FME a décidé de poursuivre son engagement en lançant une seconde édition de Master Class #HerDayForHer ? Quels sont les objectifs assignés ?
Cette Master Class permet d’agir plus particulièrement sur l’autocensure des jeunes femmes en les mettant face à des femmes marocaines qui ont réussi leur parcours. Le premier objectif est direct et immédiat. Il s’agit de les inspirer et de les encourager à dépasser les limites que peut leur fixer la société. L’autre objectif est de faire de cette Master class un moyen d’agir et de faire réfléchir la société sur les actions concrètes que nous pouvons mettre en place pour en finir avec le grand écart d’ascension sociale entre les hommes et femmes au Maroc. J’invite d’ailleurs tous ceux qui souhaitent contribuer à poursuivre cette aventure de nous contacter. m
