Le danger se déplace vers l’Afrique de l’Ouest

Les essaims de criquets pèlerins signalés dès le début de l’année dans la Corne de l’Afrique risquent de causer d’avantages de dégâts dans ces pays déjà soumis à des conditions climatiques extrêmes. «De nombreux essaims de criquets pèlerins, qui se sont formés au Kenya et en Éthiopie depuis janvier, pourraient se déplacer vers l’Ouest dans les semaines à venir, menaçant les champs, les pâturages et les moyens d’existence en Afrique de l’Ouest», avertit la FAO. Ce ravageur migrateur «le plus destructeur au monde» traverse actuellement le continent africain d’Est en Ouest. L’Organisation onusienne en charge de l’agriculture et de l’alimentation (FAO) signale, en effet, que la plupart des essaims du nord-ouest du Kenya devrait être transportée par les vents du Nord pour traverser le Sud-Soudan et atteindre le Soudan. Seuls des épisodes pluvieux le désert soudanais feront déplacer les essaims plutôt vers l’Ouest à travers le Sahel en Afrique de l’Ouest à la recherche de nourriture et de zones de reproduction favorables. Par conséquent c’est toute la bande sahélienne en plus de la Corne de l’Afrique qui sont sous la menace de ce criquet dont les essaims peuvent être constitués de 80 millions d’insectes et en mesure de consommer en une seule journée autant de nourriture qu’environ 35.000 personnes. En mars dernier, aux 138 millions de dollars déjà réclamés par la FAO pour la lutte contre les essaims de criquets en Afrique de l’Est s’étaient ajoutés 900 millions de dollars pour venir en aide aux 22 pays dont 43 millions de personnes vulnérables et dépendant de l’agriculture. Le Programme alimentaire mondial estime que le coût de la réponse à l’impact des criquets sur la seule sécurité alimentaire était au moins 15 fois plus élevé que le coût de la prévention de la propagation à l’heure actuelle.