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Les déclarations de soupçon ont augmenté de 60% en 2019, selon l’Unité de traitement du renseignement financier

L’année 2019 a marqué un tournant important dans le parcours de l’Unité de traitement du renseignement financier (UTRF). Présentant, vendredi, le rapport annuel de cette entité au Chef du gouvernement, son président, Jawhar Nfissi, a affirmé que le nombre des déclarations de soupçon a connu une augmentation de 60% par rapport à 2018.

Les déclarations de soupçon ont augmenté de 60% en 2019, selon l’Unité de traitement du renseignement financier
Jawhar Nfissi remettant le rapport au Chef du gouvernement.

L’Unité de traitement du renseignement financier (UTRF) poursuit ses efforts de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Recevant, vendredi, le président de cette unité, Jawhar Nfissi, le Chef du gouvernement, Saad Dine El Otmani, a loué les efforts fournis par les différents acteurs afin d’améliorer le positionnement international du Maroc dans ce domaine.
Présentant le rapport annuel de l’Unité au titre de 2019, le chef de l’UTRF a mis en avant la tendance haussière enregistrée par les indices d’activité, notamment en ce qui concerne le nombre des déclarations de soupçon qui a connu une augmentation de 60% par rapport à 2018. Selon un communiqué publié à l’issue de cette rencontre, le haut responsable a fait état d’une hausse des auto-déclarations émanant de ses partenaires nationaux dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de l’article 22 de la loi n°05-43, en plus du développement remarquable en termes d’échange d’informations avec ses homologues dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Célébrant, en 2019, son dixième anniversaire, l’UTRF a œuvré pour le renforcement de la coordination entre les autorités chargées de l’application des lois, d’une part, et les autorités de surveillance et de contrôle, d’autre part. L’année a été par ailleurs riche en événements. En effet, la période couverte par le rapport a été marquée par l’adoption, au mois d’avril, du premier rapport d’évaluation nationale des risques et du rapport d’évaluation mutuelle sur le Maroc par le groupe d’action de la région MENA. «La même année a été riche en réalisations, grâce à l’adhésion positive et efficace du Chef du gouvernement qui accorde une importance particulière au sujet de la lutte contre la corruption, ce qui a permis à l’Unité d’atteindre ses objectifs», a souligné Jawhar Nfissi, cité par le communiqué. Passant en revue les principaux événements de l’année, aussi bien sur le plan national qu’international, la même source souligne que l’année 2019 a été caractérisée par la réhabilitation du système juridique de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme à travers l’approbation par le gouvernement du projet de loi n°12-18 modifiant et complétant la loi n°05-43. Il a aussi été procédé à l’élaboration d’un ensemble de textes réglementaires par les autorités chargées de l’application des lois et les autorités de surveillance et de contrôle, dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations du rapport d’évaluation mutuelle du Royaume du Maroc. 

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Cellule administrative de renseignement financier

L’Unité de traitement du renseignement financier est la cellule marocaine de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT). C’est une cellule de renseignement financier (CRF) de type administratif, rattachée au Chef du gouvernement.  L’Unité a pour principale mission de contribuer à protéger l’intégrité de l’économie et du système financier marocain à travers la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et les réseaux financiers clandestins. Les politiques et mesures entreprises par l’Unité  depuis son installation en avril 2009 et par les administrations et organismes concernés par la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme ont été couronnées en 2013 par la sortie du Maroc des suivis des instances internationales spécialisées. De ce fait, les risques liés à l’inscription sur les listes négatives du Groupe d’action financière (GAFI), que ce soit pour le système financier marocain ou pour l’image du pays, sont  éliminés. Depuis lors, le dispositif national de lutte contre le blanchiment des capitaux entre maintenant dans une nouvelle étape  consacrée au renforcement de son efficacité globale à travers la consolidation des structures de l’Unité et des procédures de travail et de coordination mises en place aussi bien avec les personnes assujetties qu’avec les administrations et organismes partenaires.

 

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