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Le déficit budgétaire culmine à 59,2 milliards de DH à fin novembre

L’exécution de la loi de Finances 2020 au cours des onze premiers mois de l’année montre une nette contraction des recettes ordinaires (-7,9%, atteignant 195,67 milliards) et une hausse des dépenses ordinaires (5% à 210,08 milliards). Ce qui s’est traduit par un creusement du déficit budgétaire en variation annuelle, dépassant 59 milliards de DH, contre 40,5 milliards un an auparavant.

Le déficit budgétaire culmine à 59,2 milliards  de DH à fin novembre
Le déficit budgétaire s’est aggravé durant le seul mois de novembre de 8,8 milliards, résultant principalement de l’accélération des dépenses d’investissement.

Pas de répit pour le déficit budgétaire. À un mois de la fin de l’exercice budgétaire marqué par la pandémie Covid-19, ce déficit s’approche des 60 milliards de DH (59,2 milliards), contre 40,5 milliards un an auparavant. Il s’est aggravé durant le seul mois de novembre de 8,8 milliards, résultant principalement de l’accélération du rythme d’exécution des dépenses d’investissement (+5,7 milliards par rapport à octobre 2020), explique le ministère de l’Économie et des finances qui a publié les derniers chiffres relatifs à l’exécution de la loi de Finances.
Si l’on exclut l’excédent enregistré par le Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19, le déficit s’élève à près de 67,6 milliards, en aggravation de près de 27 milliards par rapport à fin 
novembre 2019.
Le solde ordinaire est, quant à lui, négatif de près de 14,4 milliards, résultant d’une nette contraction des recettes ordinaires (-7,9%, atteignant 195,67 milliards) et d’une hausse des dépenses ordinaires (5% à 210,08 milliards).

Les recettes fiscales en repli de 7,3%
Le repli des recettes ordinaires a touché aussi bien les recettes fiscales (-7,3%) que non fiscales (-12,6%). Les premières sont réalisées à hauteur de 93,3%, ce qui reflète la poursuite de l’atténuation du rythme baissier de ces recettes entamée depuis juin, date de la levée partielle du confinement et la reprise progressive de l’activité économique, explique le ministère.
Dans le détail, les recettes générées par l’IS ont enregistré un taux de réalisation de 90,5% et une hausse de 0,6% par rapport à la même période de l’année dernière, sachant que cet impôt est basé essentiellement sur les résultats de 2019. 
En revanche, les autres recettes sont en baisse en rythme annuel, à savoir celles tirées de l’IR (-4,8%), des droits d’enregistrement et de timbre (-19,6%), de la TVA globale (-9,5%), attribuable principalement à la TVA à l’importation, des taxes intérieures de consommation (-10,9%), des droits de douane (-4%). 

Hausse de 11,6% de la dette extérieure 
Concernant les dépenses, les mêmes chiffres montrent que leur exécution est globalement en ligne avec les prévisions de la loi de Finances rectificative (LFR). Ainsi, les dépenses ordinaires ont connu un taux d’exécution de 88,5% et une amélioration de 5% par rapport à la même période de 2019. Une progression due surtout aux dépenses de biens et services (+6,3%), dont les charges du personnel (5,5%). La dette publique s’est, quant à elle, accrue de 2,7%, notamment la dette extérieure (11,6%). 
Par contre, la charge de la compensation a régressé de 5,1%. De même, les dépenses d’investissement ont baissé de 4,1%, s’élevant à 55,52 milliards. Elles affichent un taux de réalisation de 78,4%. Cette évolution est attribuable principalement à la baisse des dépenses au titre des budgets ministériels.
S’agissant des comptes spéciaux du Trésor, ils ont dégagé un excédent de 10,7 milliards contre 4,9 milliards un an auparavant. Cet excédent est dû surtout (à hauteur de 8,3 milliards) au Fonds spécial de gestion de la pandémie Covid-19. 

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