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Le délai moyen de paiement se rallonge de 52 jours

Le délai moyen de paiement dans le secteur privé devra augmenter de 52 jours durant la reprise. L’enseignement (+72), les industries culturelle et créative (+66), le BTP/immobilier et le commerce (+58) sont les secteurs les plus touchés. Et pour cause, l’activité économique et l’emploi se sont détériorés à fin mai 2020, selon les résultats de la deuxième enquête de la CGEM relative aux impacts du Covid-19 sur les entreprises.

Le délai moyen de paiement  se rallonge de 52 jours

C’est fait. La CGEM vient de dévoiler les résultats de la deuxième enquête relative aux impacts du Covid-19 sur les entreprises. Il en ressort que le délai moyen de paiement, tous secteurs confondus, se dégradera de 52 jours (j). Il sera surtout rallongé pour l’enseignement (+72 j), les industries culturelle et créative (66 j), le BTP/immobilier, le commerce (+58 j), le transport (56 j) et le tourisme (+54 j). Comme nous l’annoncions dans notre édition du 17 juillet 2020, l’étude montre une chute vertigineuse de l’activité économique à fin mai, plus marquée que la baisse enregistrée à fin mars. Le secteur du tourisme et restauraA77% du chiffre d’affaires entre mai 2019 et mai 2020, suivi par l’artisanat (70,87%) et l’industrie culturelle et créative (68,50%). L’enseignement, le BTP, l’immobilier ainsi que le commerce ont vu leur chiffre d’affaires régresser de plus de 63%. Les secteurs des industries manufacturières et extractives (56,69%), du transport et de l’entreposage (55,40%), de la santé (52,62%) ainsi que celui des services (50,45%) sont également lourdement impactés. Quant à l’agriculture, la sylviculture et la pêche, la baisse est estimée à 39,46%. Malgré cette détérioration des activités, l’enquête montre que la perception de la baisse d’emploi a reculé de 10 points en moyenne à l’exception du secteur de l’agriculture. «Ceci pourrait s’expliquer par l’adoption des mesures mises en place par le Comité de veille économique (CVE), notamment l’indemnité de la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS), qui ont contribué à la préservation des emplois.», indique la CGEM. Mais pas seulement. Les prévisions faites par les entreprises, pour le reste de l’année, concernant l’évolution de leur chiffre d’affaires sont moins pessimistes. Pour le patronat, cela dénote d’un léger regain de confiance des chefs d’entreprises, en raison de la situation sanitaire relativement maîtrisée mais aussi les mesures d’accompagnement économiques. Sur ce volet, les entreprises ayant bénéficié de Damane Oxygène se projettent avec une baisse du chiffre d’affaires moins conséquente que celle déclarée par le total des répondants, malgré une chute plus importante du chiffre d’affaires à fin mai 2020. À noter que 36,6% des entreprises ayant participé à cette seconde enquête ont demandé Damane Oxygène. Sur 1.208 demandes de Damane Oxygène, 286 (23,6%) ont été rejetées. S’agissant de Damane Relance et de Damane TPE, 35,4% des entreprises sondées prévoient de faire appel à ces produits. Selon la CGEM, ce manque d’engouement peut être expliqué de deux manières. D’abord, les critères d’éligibilité sont dissuasifs, notamment le ratio afférent à la capacité d’endettement. Ensuite, la population dont le dossier a été rejeté pour Damane Oxygène ne projette pas de soumettre une nouvelle demande de financement. À souligner que la majorité des entreprises exportatrices répondantes (57,8%) n’entrevoit la reprise qu’en 2021. 

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