La demande mondiale devrait chuter plus que prévu

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) rapporte que la demande mondiale en pétrole entre 2020 et 2021 devrait chuter davantage que prévu. Sur cette période, la demande de l’or noir devrait atteindre une moyenne journalière de 91,9 millions de barils, soit 140.000 barils de moins que prévu jusqu’alors. En juin dernier, la production mondiale en pétrole avait atteint son plus bas en neuf ans à 86,9 millions de barils par jour selon l’AIE. Cette chute de la demande, selon le rapport mensuel de l’Agence, est due au tassement du trafic des différents moyens de transport, notamment l’aérien. «Les secteurs du transport aérien et terrestre, qui constituent tous deux des composantes essentielles de la consommation de pétrole, continuent à connaître des difficultés (…) Le secteur aérien va probablement mettre plus longtemps à se remettre», note le rapport de l’AIE. Selon des statistiques citées par l’AIE, le trafic mondial était ainsi en juillet encore en baisse des deux tiers par rapport à la normale, après -75% en juin et -79% en mai derniers. La principale raison de cette régression est bien entendu à chercher du côté de la pandémie du coronavirus et la fermeture des frontières terrestres, maritimes et aériennes décidée par la majorité des pays. Si cette baisse de la demande pour cette énergie fossile traduit le gel de la machine économique mondiale, elle a eu également pour effet d’actualiser le débat sur l’essor de l’économie sobre en carbone. En mai dernier, l’Agence avait estimé que les émissions mondiales des gaz à effet de serre liées à l’énergie pourraient baisser de presque 8% par rapport à 2019. Elles atteindraient dans ce cas leur plus bas niveau depuis 2010.