Suite à une série de photos et de vidéos qui ont circulé sur la toile à travers les réseaux sociaux relatant faussement, et d’une façon flagrante, que des dizaines de sangliers envahissaient les villes du Royaume, notamment celles d’Ifrane et de Kénitra (Sidi Boughaba), le département des Eaux et Forêts a démenti formellement leur contenu.
En effet, selon les investigations menées par le Département des Eaux et Forêts, il s’agit de photos et de vidéos prises et tournées à l’étranger, comme c’est le cas, notamment, d’une vidéo montrant un troupeau de sangliers dans les rues d’une ville en Suisse, en prétendant qu’il s’agit de la ville d’Ifrane, et d’une autre vidéo présentant plusieurs dizaines de sangliers filmés par le conducteur d’un véhicule sur les abords d’une piste forestière et précisant qu’il s’agit de la réserve biologique de Sidi Boughaba, près de la ville de Kénitra, alors qu’en réalité, la vidéo a été filmée en Espagne.
Ceci étant précisé, notre source ajoute que dans le cadre de l’amélioration de la vigilance sur le terrain, le Département des Eaux et Forêts a adressé, depuis l’annonce du confinement, une note à toutes ses unités pour la surveillance de la faune sauvage, plus particulièrement du sanglier, et ce, afin de collecter tous les éléments d’évaluation du risque sur les habitants et leurs biens. À noter aussi que, dans le cadre de sa stratégie de lutte contre les dangers que peut représenter le sanglier, ledit département a récemment renforcé les mesures pour réguler les effectifs de cette espèce. Et compte tenu de l’état d’urgence sanitaire actuel et afin de respecter les consignes définies par les pouvoirs publics, l’opérationnalisation des battues sera reprise après le confinement, précise le ministère, ajoutant que conformément aux dispositions du nouvel arrêté n°3-17-19, publié le 5 septembre 2019, fixant les modalités de régulation des effectifs de certains animaux devenus nuisibles, la régulation du sanglier pendant cette période d’urgence sanitaire s’opère moyennant le piégeage.
Dans ce cadre, ajoute-t-on, le Département des Eaux et Forêts a procédé, au niveau des points noirs de la province de Tiznit, à l’installation de 20 pièges dans les endroits les plus fréquentés par le sanglier. Un programme similaire est en cours et concernera plusieurs points sensibles, tels que Dar Salam à Rabat et Rmilat à Tanger.
En conclusion, le département des Eaux et Forêts a tenu à préciser qu’aucun danger lié aux sangliers n’a été enregistré jusqu’à présent et que des mesures préventives seront prises, le cas échéant, en concertation avec les autorités locales, en prévoyant des interventions urgentes par les agents forestiers relevant des territoires concernés.
Mohammed Drihem