La dette extérieure baisse, mais reste lourde

En dépit d’un allègement en glissement trimestriel, la dette extérieure publique reste lourde. À fin septembre, son encours a atteint 334,95 milliards de DH, soit 3 milliards de moins que son niveau enregistré au 30 juin 2019 où elle avait atteint un pic historique de 337,97 milliards. Selon les derniers chiffres publiés par la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE), sur les neuf premiers mois de 2019, le Trésor pèse 45,2% dans l’encours global, contre 53,9% pour les établissements et entreprises publics, 0,5% les collectivités territoriales, 0,3% les institutions financières publiques et 0,1% les institutions d’utilité publique. La structure de l’encours montre, en outre, que les institutions internationales multilatérales (comme la Banque mondiale) demeurent les principaux créanciers (49,5%) devant les bilatéraux (26,2% dont 17,1% pour l’UE et 3,8% les pays arabes) et les marchés financiers internationaux & Banques commerciales (24,3%). En termes de devises, 58,9% de l’encours de la dette extérieure publique est libellé en euro, 29,6% en dollar américain et 3,7% en yen japonais, notamment. Par ailleurs, à fin septembre 2019, le service de la dette extérieure publique (charges en principal + intérêts), s’est établi à 19,5 milliards DH : 8,5 milliards réglés par le Trésor et 11 milliards par les autres emprunteurs publics. «Durant ces neuf premiers mois, les ressources issues des emprunts extérieurs du secteur public ont porté sur un volume global de 22 milliards DH», souligne la DTFE. À noter que le Trésor a mobilisé 10,5 milliards de DH, dont 9,7 milliards DH destinés au financement des appuis aux réformes, entre autres, 6,6 milliards en faveur de l’inclusion financière et le développement numérique de l’économie et 1,4 milliard pour l’appui à l’accélération de l’industrialisation.