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«Développement régional : Les attentes de Safi» était le thème la rencontre organisée à Safi par Fondation Attijariwafa bank ayant drainé une assistance à la fois massive et hétérogène, composée notamment de participants du monde universitaire et associatif, ainsi que de nombreux opérateurs économiques et d’étudiants.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le vice-doyen de la Faculté polydisciplinaire de Safi, Abdelfattah Aboulaaz, a mis l’accent sur les potentialités de la ville, sur la diversité de ses richesses et sur son patrimoine matériel et immatériel. L’intervenant n’a pas manqué de mettre en évidence ces caractéristiques qui, selon lui, sont source d’espoir pour les perspectives de développement de la province.
Prenant à son tour la parole, le directeur général du groupe Attijariwafa bank, Omar Bounjou, a souligné que cette rencontre, consacrée essentiellement aux attentes de la ville de Safi en matière de développement régional, est indéniablement une occasion d’une importance cruciale pour les jeunes lauréats qui, a-t-il précisé, sont en quête d’un éclairage concret sur les opportunités d’emplois et de création d’entreprises dans leur région.
«Face aux mutations en profondeur prévues par le Plan régional de développement de Safi, il serait important de soutenir et d’accompagner cette jeunesse imaginative, formée et réceptive à l’innovation pour développer, dans sa région, des projets innovants à valeur ajoutée et pour contribuer à la renaissance de la ville», a-t-il expliqué. Il convient, par ailleurs, de rappeler que la conférence-débat a permis aux intervenants de présenter l’état des lieux de la ville de Safi qui, en dépit de son histoire et de toutes les potentialités et richesses qu’elle recèle, tarde toujours à décoller sur tous les plans (social, économique, culturel, touristique, etc.). À souligner également que l’ensemble des panélistes a souligné l’existence d’un énorme potentiel industriel et entrepreneurial encore et toujours sous-exploité à Safi. Certains ont évoqué, avec amertume, l’avortement de certains projets structurants qui auraient pu provoquer, s’ils avaient été maintenus, ce déclic permettant à la cité de l’océan de décoller.
L’on peut citer, à cet égard, le projet qui consistait en l’équipement de l’ancien port d’un terminal à containers destiné à l’import-export dans la perspective de le transformer en hub portuaire pour l’ensemble des provinces relevant de la région de Marrakech Safi. La réalisation de ce projet aurait incontestablement conféré au port de la médina le statut de portail pour toute la région, chose devant décongestionner le port de Casablanca et créer une dynamique sans précédent pour Safi. La décision de réaliser ce projet aurait aussi entraîné ipso facto la remise sur table du projet autoroutier Safi-Marrakech. L’on se souvient encore de la convention signée et même du montage financier fixé en 2008 pour réaliser ce projet qui, hélas, a été avorté pour des raisons peu connues.
Quant au deuxième temps fort de cette rencontre, il a été marqué par les témoignages de jeunes lauréats et de créateurs d’entreprises qui ont été accompagnés soit par le groupe Attijariwaf bank, dans le cadre de l’opération «Ana Maak», soit par l’Association Enactus qui soutient les projets d’entrepreneuriat social émanant des jeunes étudiants. Enfin, il est à rappeler que cette conférence a connu des débats d’un grand intérêt, notamment pour les jeunes entrepreneurs qui se sont vu mettre à disposition, par le groupe Attijariwafa bank, d’un centre de la TPE pour les accompagner dans leur démarche. Le groupe leur s’est également engagé d’ouvrir, au cours de cette année, un centre «Dar Al Moukawil».
