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C’est une première au Maroc que de voir des femmes avocates se réunir dans un Salon pour discuter de dossiers pertinents et de nouvelles lois, afin de mieux analyser et élucider les affaires et les faire comprendre aux citoyens. Ce sont presque toutes des avocates confirmées, qui ont derrière elles une longue carrière où elles ont aiguisé leurs armes dans le domaine de la justice.
Selon l’initiatrice de l’idée, l’avocate Bouchra
El Ghabbar, «ce Salon nous a permis de faire plusieurs activités. C’est une opportunité pour nous rencontrer, chose que nous ne pouvons pas faire au cours de la semaine, vu que nous sommes très absorbées par notre travail et les occupations familiales. Avec ces rencontres, nous pouvons échanger nos idées, perfectionner nos connaissances et avoir plus de complicité entre nous. D’autant plus que le Salon rassemble différentes générations d’avocates. C’est aussi un moment de détente pour nous, car nous avons pu découvrir, à travers ce Salon, des femmes écrivaines, poètes, chanteuses…»
C’est une initiative que ces femmes aspirent à voir se développer dans d’autres villes du Royaume. «Nous sommes toutes fières au Barreau de Rabat de cette expérience qui commence à se développer et à donner ses fruits, aussi bien sur le plan juridique que sur le plan humain. Car nous nous sentons plus soudées autour d’une même cause qui est celle de faire rayonner la justice dans notre pays. Notre objectif est également d’assurer une bonne relève», souligne l’avocate Rachida Aït Himmi, la modératrice du quatrième Salon, qui a abordé le sujet de la «Lutte contre traite des êtres humains».
Le choix de ce sujet n’était pas fortuit, vu son actualité, puis le fait que la plupart des avocates du Salon n’ont jamais eu l’occasion de traiter un dossier de ce genre. Il était important de retenir ce sujet et d’essayer de cerner toutes les lois qui le concernent, puis ce que dit le législateur marocain dans les différents cas de ce dossier. Ainsi, à travers leurs exposés respectifs, les avocates Fatiha Chtatou, Souad Batal et Aïcha Al Hyane ont essayé de cerner le concept de la traite des êtres humains qui reste encore peu maîtrisé, vu que c’est une loi nouvelle au Maroc, ratifiée en 2016.
Ainsi, cette rencontre a donné lieu à un débat très fructueux, avant de terminer avec une note récréative, plusieurs talents dans le chant et la poésie s’étant manifestés parmi de grandes avocates du Barreau de Rabat. Celles-ci ont souhaité que les relations avec les médias se développent davantage pour éclairer l’opinion publique et contribuer à l’épanouissement de notre justice au Maroc.
